Romans-sur-Isère

Quarante-neuf pas. C’est la distance qui sépare la librairie des Cordeliers (Romans-sur-Isère, Drôme) de son nouveau local, qu’elle a investi dimanche 23 août. Après trois jours de fermeture, le temps nécessaire pour prendre possession des lieux et ranger les livres, François Reynaud et Olivier Badoy, propriétaires de la librairie, ont levé le voile jeudi 26 août sur leur nouvel espace. Développant 115 m2 de surface commerciale, contre 75 m2 auparavant, le lieu assure une meilleure circulation des clients, davantage de visibilité pour l’assortiment et des vitrines élargies. En revanche, "nous perdons sur le linéaire et nous avons eu du mal à faire rentrer les 13 500 références de la petite librairie dans la grande", observe François Reynaud. L’architecte chargé du projet, Florent Rougemont, qui a déjà œuvré au Merle moqueur et au Gai Rossignol, à Paris, a donc dû faire preuve d’imagination pour fabriquer le mobilier. Le rayon papeterie, qui devait profiter du déménagement pour faire son entrée aux Cordeliers, ne verra pas le jour immédiatement. Plus chanceux, les rayons polar et BD bénéficient du nouvel espace, avec quatre tables de présentation supplémentaires en BD et 3 mètres linéaires ajoutés au polar.

Les mètres carrés gagnés autorisent également l’organisation de rencontres en magasin, qui peut désormais accueillir entre 60 et 80 personnes. Conséquence immédiate, le programme événementiel s’étoffe et la librairie accueillera d’ici à début décembre au moins deux rencontres par mois. De quoi appuyer le positionnement des Cordeliers en tant qu’acteur culturel majeur de la ville, l’un des objectifs du déménagement. L’autre but consiste à accompagner la croissance du chiffre d’affaires, passé de 340 000 euros en 2009, date du rachat par François Reynaud et Olivier Badoy, à 705 000 euros au dernier exercice, et d’entretenir "le cercle vertueux qui s’est créé autour de la librairie depuis la fermeture du Chapitre, précise Olivier Badoy. Il s’agit de faire des Cordeliers la librairie de référence de Romans-sur-Isère."

Quelque 250 000 euros auront été nécessaires pour mener à bien le projet, dont 35 000 euros de subventions fournies par la Région, la Drac et le CNL, 115 000 euros sous forme de prêts à taux zéro accordés par l’Adelc et le CNL, 30 000 euros d’apport personnel et 70 000 euros provenant d’un prêt bancaire.

Cécile Charonnat

28.08 2015

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