Royaume-Uni : sur la défensive

Distinguée comme l’une des cinq meilleures librairies londoniennes jeunesse par le magazine Timeout, Tales on Moon Lane développe aussi une activité de conseil en direction des écoles. - Photo Tales on Moon Lane

Royaume-Uni : sur la défensive

Par Fabrice Piault
avec Créé le 11.10.2013 à 19h29 ,
Mis à jour le 08.05.2015 à 15h07

Parmi les pays pris en compte dans l’étude « Librairies dans le monde », le Royaume-Uni est celui où le poids des librairies indépendantes est le plus faible. Alors que leur nombre a chuté d’un tiers en sept ans, de 1 535 à 1 028, elles n’assuraient plus en 2011 que 5 % de l’activité en valeur et 4 % en nombre d’exemplaires. Les grandes chaînes (WHSmith, Waterstone’s, etc.) voient aussi leur part de marché reculer fortement au profit de la vente en ligne et d’Amazon, désormais leader pour les ventes de livres physiques comme numériques.

Dans un contexte de récession, de concurrence serrée et de hausse des charges (loyers et impôts locaux, particulièrement à Londres), les libraires misent avant tout sur une gestion optimisée. Sur un marché dérégulé depuis la fin du « Net Book Agreement » en 1995, ils s’efforcent de perdre le moins de marge possible sur l’offre « discountée » tout en conservant des volumes de vente suffisants pour ne pas voir leurs remises diminuer.

Les efforts portent sur la qualité de l’offre et des services, aux particuliers mais aussi aux écoles, avec un objectif de démarcation vis-à-vis d’Internet. Des opérations de diversification (café, jouets…) sont aussi menées en fonction du contexte local. Surtout, l’état d’esprit « Buy local » se développe avec, comme aux Etats-Unis, un programme de marketing collectif « IndieBound » (PLV, catalogues, affiches…) et une campagne « Keep books on the high street » (Gardons les livres en centre-ville).

11.10 2013

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