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Samuel Pisar, écrivain rescapé de la Shoah, est mort

Samuel Pisar - Photo Licra

Samuel Pisar, écrivain rescapé de la Shoah, est mort

Ancien conseiller de John Fitzgerald Kennedy et avocat d'affaires, l'écrivain américain Samuel Pisar est décédé lundi 27 juillet à l'âge de 86 ans. Jeune rescapé de la Shoah, il avait raconté son passé dans ses mémoires : Le Sang de l'espoir (R. Laffont).

Par Pierre Georges,
avec AFP Créé le 29.07.2015 à 15h11

L'avocat et écrivain américain Samuel Pisar, qui fut l'un des plus jeunes survivants de la Shoah, est mort lundi à New York à l'âge de 86 ans, a-t-on appris mardi auprès du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). "Il était l'un des rares survivants très connus avec Elie Wiesel et Simone Veil", a déclaré à l'AFP le président du Crif, Roger Cukierman, qui a dit perdre "un ami".

Né à Bialystok, en Pologne, le 18 mars 1929, il avait été déporté à 13 ans à Majdanek, puis à Auschwitz-Birkenau et à Dachau où il avait été libéré à 16 ans. Il avait raconté son expérience des camps nazis dans ses mémoires sous le titre "Le Sang de l'espoir" (Robert Laffont). Universitaire, avocat international renommé et écrivain, Samuel Pisar avait aussi été dans les années 60 conseiller du président américain John Fitzgerald Kennedy pour le commerce international.

Plusieurs de ses ouvrages ont été traduits en français, dans les années 1980, comme La Ressource humaine (Lattès) ou Le chantier de l'avenir (Favre).

Dans un communiqué, François Hollande a salué "un homme au destin exceptionnel qui traversa les tragédies du siècle dernier avec un courage et une soif unique de vivre et de faire avancer le monde". Ambassadeur de l'Unesco pour l'enseignement de la Shoah et des génocides, "Samuel Pisar s'était voué à l'impérieuse obligation de transmettre ce qu'il avait vécu et avait dédié ainsi son parcours hors du commun à la mémoire de celles et de ceux passés par l'horreur des camps nazis", a souligné le chef de l'Etat.

Samuel Pisar avait vécu en France à plusieurs reprises et a été élevé au rang de grand officier de la Légion d'honneur. Jacques Chirac avait notamment cité sa contribution à la mémoire du génocide juif dans son discours du Vel d'Hiv en 1995, soulignant la nécessité que la France se souvienne, "pour que le sang de l'Holocauste devienne, selon le mot de Samuel Pisar, le sang de l'espoir". 

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