Scarlett Johansson assigne en justice l'éditeur de Grégoire Delacourt

Scarlett Johansson

Scarlett Johansson assigne en justice l'éditeur de Grégoire Delacourt

L'actrice américaine poursuit Lattès, éditeur de La première chose qu'on regarde, pour utilisation et exploitation frauduleuse des droits de la personne.

Par Catherine Andreucci,
avec ca Créé le 15.04.2015 à 23h36

Scarlett Johansson a assigné en justice les éditions Lattès pour «utilisation et exploitation frauduleuse des droits de la personne» dans le roman de Grégoire Delacourt, La première chose qu'on regarde, qui met en scène un sosie de l'actrice américaine, a confirmé la maison suite à une information révélée par Bernard Lehut ce vendredi matin sur RTL.

L'actrice américaine, représentée en France par Me Vincent Toledano, demande au tribunal de grande instance de Paris de condamner Lattès à lui verser des dommages et intérêts dont le montant n'est pas divulgué par l'éditeur, et de lui interdire de réaliser des cessions de droits de l'ouvrage.

L'atteinte à la vie privée, le préjudice moral, l'exploitation frauduleuse du nom sont ainsi évoqués dans l'assignation reçue par Lattès le 5 juin.

«Ce n'est pas un document ni un livre people, c'est de la littérature. De plus, le personnage est en fait un sosie de Scarlett Johansson, ce que l'on apprend dès la page 60», souligne-t-on dans la maison, qui trouve cette assignation «aberrante».

L'auteur du best-seller La liste de mes envies, met en scène une rencontre entre un garagiste «qui ressemble à Ryan Gosling, en mieux» et une mannequin «sosie parfaite de Scarlett Johansson».

Sur RTL ce matin, Grégoire Delacourt s'est dit «muet de surprise»: «Elle me reproche peut-être d'avoir parlé d'elle. Ce qui m'attriste d'autant que j'ai fait un livre où Scarlett Johansson s'appelle plutôt Jeanine Foucamprez, et que j'ai vraiment voulu faire et écrit une histoire d'amour, un énorme hommage à la beauté des femmes, surtout la beauté intérieure. Donc je ne vois pas trop bien ce qui est fautif là-dedans. C'est juste un peu flippant de penser que quand on parle d'un personnage dans un roman, la justice peut s'en mêler, c'est assez triste. Si demain on ne peut plus parler d'un personnage public, d'une place publique, d'un nom propre, c'est un peu flippant...»

Paru le 20 mars, le livre est aussitôt entré dans les listes de meilleures ventes Ipsos/Livres Hebdo, et figure cette semaine encore à la 15e place du classement des romans.

Grégoire Delacourt imaginait bien Scarlett Johansson jouer dans une adaptation de son roman au cinéma. C'est mal parti.
15.04 2015

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