Sophie Marinopoulos : soigner les mots

Olivier Dion

Sophie Marinopoulos : soigner les mots

Sophie Marinopoulos est éditrice et cofondatrice des Liens qui libèrent

Par Pauline Leduc,
avec Créé le 24.03.2017 à 00h32

Lorsque Sophie Marinopoulos n’est pas en train de travailler les mots de ses auteurs aux Liens qui libèrent, elle accouche ceux de ses patient(e)s dans la structure associative Les Pâtes au beurre qu’elle a créée en 1999. Car l’éditrice est aussi psychanalyste et psychologue. C’est même sa première vie quand, au début des années 1980, elle commence à "travailler auprès des femmes", donne naissance à l’expression "déni de grossesse" et témoigne, notamment, au procès de Véronique Courjault, condamnée pour trois infanticides. Elle s’engage pour l’accessibilité des soins psychiques avec l’association à laquelle elle se consacre maintenant. "Les Pâtes au beurre, c’est un lieu d’accueil avec des cuisines, où des psychologues reçoivent à tout moment des familles pour parler de ce qui ne va pas", détaille Sophie Marinopoulos. Dix ans après, c’est tout naturellement qu’elle et son mari, l’éditeur Henri Trubert, regroupent leurs engagements communs dans la société pour lancer Les Liens qui libèrent. "Nous, les psys, on travaille sur le récit murmuré dans l’intimité d’un cabinet, tandis que le livre permet de le partager et de se mettre en lien avec les autres : c’est complémentaire." Portée par son engagement, l’éditrice parcourt chaque semaine les 900 kilomètres qui séparent Nantes, où se situe l’association, et Uzès, où est installée la maison. "J’ai oublié le concept de week-end et divise ma semaine en parts égales, tout ça est très chronophage."P. L.

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