2 mai > essai France > Armand Farrachi

"Si quelque chose progresse dans le monde ce n’est pas l’intelligence, la démocratie ou le bonheur des peuples, mais justement la bêtise et son corollaire, la laideur", note Armand Farrachi. L’auteur de plusieurs récits et essais s’intéresse au nivellement par le bas constaté dans les médias, l’éducation, les mondes économique et politique. Il renoue avec un ton pamphlétaire pour dénoncer un phénomène qui se répand comme une traînée de poudre.

Tel un serpent rampant, l’abêtissement s’insinue dans tous les domaines de la vie. "L’Occident s’est persuadé que son histoire témoignait d’une amélioration continue", or il n’en est rien. On perçoit au contraire un "avachissement des mœurs, une platitude des œuvres de l’esprit, l’ignorance, le conformisme ou l’absence d’imagination." Il ne s’agit pas d’une vision réactionnaire, mais d’une réalité volontairement "relayée, amplifiée, et souvent encouragée", estime Armand Farrachi. A qui profite dès lors le crime? La partie d’escrime est-elle perdue d’avance? L’auteur dénonce farouchement l’abrutissement ambiant, visant à renforcer les pouvoirs consumériste, individualiste et politique. Ainsi, la bêtise nourrit-elle l’organisation socio-économique. L’auteur, qui se décrit comme "un misanthrope", se montre inquiet. Son idée n’est pas de nous ramener en arrière, mais d’éveiller les consciences quant au sens caché de cette tendance. Le bonheur, synonyme de "confort matériel", devrait être balayé par la résistance. "Pour un seul capable d’ajouter à la beauté du monde, combien ne font qu’en augmenter l’horreur ?" K. E.

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