Édito par Fabrice Piault, rédacteur en chef

Photo PHOTO OLIVIER DION

Foin de la météo hasardeuse, le palmarès des meilleures ventes de livres est déjà en tenue d’été. Si l’on excepte le puissant journal de deuil d’Antoine Leiris après l’assassinat de sa femme au Bataclan, et le témoignage de Jean-Louis Debré sur ses années au Conseil constitutionnel, le Top 20 est désormais intégralement habité par les romans populaires et policiers qui se disputeront sur les plages les faveurs des lecteurs. Tout juste le Simplissime de Jean-François Mallet lui apporte-t-il la touche gastronomico-diététique indispensable en période estivale. Le classement n’attend plus que la rituelle livraison des nouveaux cahiers de vacances, prévue pour fin juin, pour être totalement profilé pour la traversée des mois de juillet et août.

L’été démarre toujours plus tôt en librairie. Plusieurs parutions importantes sont pourtant encore prévues avant les grandes transhumances mais, pour l’essentiel des surprises, il faudra sans doute attendre la rentrée, elle-même anticipée depuis plusieurs années à la mi-août. Pour elle, le branle-bas de combat a démarré avant même la mi-mai, dont Livres Hebdo rend compte cette semaine en levant le voile au passage sur quelques-uns des auteurs phares de la rentrée 2016. Jusqu’aux premiers jours de juillet, au moins trente réunions sont organisées par les éditeurs et les diffuseurs de littérature, auxquelles s’ajoutent, et c’est plus nouveau, une quinzaine de réunions dans d’autres secteurs : jeunesse, bande dessinée, sciences humaines, livre d’art.

Anticipation, planification, concentration des moyens pour pouvoir délivrer aux libraires, plusieurs mois avant parution, des épreuves de qualité, voire les livres imprimés… C’est peu dire que la préparation de la rentrée, toujours plus professionnelle, ne tolère plus l’à-peu-près. Elle tient même désormais, comme le pointe notre dessinateur Boll, de l’opération militaire. Pour plus d’efficacité.

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