Pour la génération qui vient : c’est le titre du court manifeste de Benoît Hamon, lancé ce vendredi 10 mars en office spécial par Les Equateurs (diffusion Interforum). Vendu 9 euros, l’ouvrage est imprimé à 55 000 exemplaires afin de servir une première mise en place de 45 000. Sur 12 chapitres et 128 pages, le candidat déroule son programme : adresse à la jeunesse ; montée de l’extrême droite ; 49-3 citoyen ; l’Europe vers une harmonie fiscale et sociale ; la transformation du travail et la nécessité d’un revenu universel ; la réduction du temps de travail ; la transition écologique ; les replis identitaires ; les dérives policières et la nécessité d’une police de proximité… Les chapitres 10 et 11 touchent plus directement à la culture. Le premier a trait à l’éducation. "C’est l’école qui m’a donné le goût de la lecture, raconte-t-il. La littérature peut surprendre, choquer, rassurer, parfois blesser. Dans tous les cas, elle a la vertu de nous habituer à la différence." Le chapitre suivant évoque le statut de l’artiste, l’économie digitale et les Gafan. "Les biens culturels ne sont pas des marchandises comme les autres", rappelle-t-il en réaffirmant le principe du prix unique du livre.

Dans l’ouvrage qui s’ouvre sur un exergue tiré de L’été d’Albert Camus, on retrouve les penseurs qui ont nourri les thèses du candidat : Camus pour "L’exil d’Hélène" (dans L’été), Jean-Paul Sartre et Claude Lévi-Strauss, mais aussi des contemporains comme la philosophe belge Chantal Mouffe, l’économiste Thomas Piketty ou le sinologue François Jullien.

A.-L. W.

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