Littérature

Le 3 mai paraîtront les premiers titres de Nil bénéficiant de la nouvelle charte graphique voulue par Claire Do Sêrro. L’éditrice de 32 ans, venue de "La cosmopolite" (Stock) en passant par les éditions du Sous-sol, veille depuis janvier aux destinées de la maison fondée par Nicole Lattès en 1994 et intégrée à Robert Laffont (Editis). Elle entend "relancer une marque qui a une belle identité. Notre mot clé est l’impertinence, précise-t-elle. Nous voulons donner à lire des textes différents, de qualité mais qui ne soient pas snobs."

Claire Do Sêrro a prévu 9 titres en 2018, dont 6 romans et 3 essais. "L’idée est d’avoir un programme aussi cosmopolite que possible avec des auteures de tous les pays. Pour l’instant, nous n’avons que des femmes car cela fait partie des règles de l’impertinence", s’amuse-t-elle. On retrouve cette diversité dans le programme de mai-juin: Un manoir en Cournouailles de la Britannique Eva Chase, une fiction gothique à la Daphné Du Maurier; Les dix vœux d’Alfred de la libraire Maude Mihami, une aventure loufoque; L’irrésistible histoire du Café Myrtille de l’Américaine Mary Simses, une comédie romantique vendue à 600 000 exemplaires en Allemagne (7 juin). Pour la rentrée, l’éditrice annonce les livres de Joy Raffin, de l’Allemande Mareike Krügel et de l’Australien Graeme Simsion. En 2019 on découvrira la Vénézuélienne Maria Eugenia Mayobre (avec une telenovella), la linguiste Christina Dalcher (une dystopie féministe), la Norvégienne Anne Østby (un feel-good book), l’Américaine Kristen Roupenian (une nouvelle parue dans le New Yorker et vendue dans 23 pays), et l’Indienne Janice Pariat.

"La non-fiction sera dans le même esprit, insolite et décalé", explique Claire Do Sêrro, qui annonce Comment manger du homard, un titre humoristique illustré, le livre de Rebecca Dorey-Stein, la dactylo de Barack Obama, "et un soupçon de développement personnel" apporté par Les vingt méditations pour vivre mieux de Frédéric Lenoir (novembre).

Très colorées, en bichromie, les couvertures, conçues par Manon Bucciarelli, "ont du peps" et évoquent l’univers de chaque roman: bleu foncé pour le manoir gothique, papier peint bleu pâle pour le café Myrtille. L’illustration court sur la quatrième de couverture et la typographie change à chaque titre, tandis que le logo Nil, en haut à gauche, se veut discret pour fixer l’attention sur le nom de l’écrivain, "parce que Nil est une maison qui accueille les auteurs". Claude Combet

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