Noisy-le-Grand

Depuis le 23 janvier, les étudiants de l’école d’ingénieurs Esiee Paris peuvent emprunter des composants électroniques au sein de leur bibliothèque. Imaginé en collaboration avec Texas Instruments (TI), l’espace TI-Innovation Gateway propose 230 composants - à partir de 28 références - rassemblés dans un mobilier à casiers habituellement réservé aux revues. Aux couleurs de l’entreprise américaine, des banquettes noir et rouge accompagnent quatre vitrines surplombées d’un écran destinées à la présentation des maquettes et prototypes fabriqués à partir des composants.

"La volonté était de mettre des composants en accès libre pour les étudiants. C’est une première en Europe. TI compte développer cette initiative dans d’autres écoles, comme l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, par exemple", s’enthousiasme Thierry Grandpierre, enseignant-chercheur chargé des relations avec TI pour le projet pilote. "Initialement, on avait imaginé cet espace dans un labo, confie-t-il. Puis on s’est rendu compte que la bibliothèque répondait à tous les besoins du projet." Pour chaque "produit", une fiche explicative et un QR code présentent les caractéristiques techniques et des exemples d’usages.

On trouve aussi bien un capteur de température qu’un dispositif de commande vocale, une montre connectée, un mini PC embarqué ou encore de quoi créer une connexion Wi-Fi. Tous les composants peuvent être empruntés pour une durée de un à six mois. S’ils font l’objet d’un projet abouti, TI les réalimente. "A l’heure du virtuel, on revient vers le matériel dans nos métiers. L’idée, c’est de permettre d’inventer", souligne Thierry Grandpierre. Pour l’enseignant-chercheur, cette initiative est une opportunité non seulement de "les remotiver" mais aussi une belle manière de renouveler l’offre des 26 000 ouvrages de la bibliothèque, dont le personnel a été réduit à deux personnes.

Un mois après l’inauguration de ce nouvel espace, la documentaliste Sylvie Camus dénombre une dizaine de prêts. Un départ timide, qui devrait s’amplifier à l’approche de la compétition annuelle Sumobot le 7 avril, où les étudiants s’affrontent dans la construction de mini robots de combat. Léopoldine Leblanc

23.03 2018

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