Paris

Une bouffée d’air pour la bibliothèque Jacqueline de Romilly ?

© Marc Verhille / Mairie de Paris

Une bouffée d’air pour la bibliothèque Jacqueline de Romilly ?

Depuis sa création en 2013, l’établissement cumule des défaillances techniques qui nuisent aux conditions de travail des agents. La dernière réunion du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a acté une série d’expertises en vue de solutions pérennes.

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Par Léopoldine Leblanc
Créé le 27.06.2018 à 22h00

La bibliothèque Jacqueline de Romilly devrait reprendre son souffle à la suite de la dernière réunion du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la Ville de Paris, qui s’est tenue jeudi 21 juin. Situé dans le quartier de la Porte Montmartre (18e Paris), l’établissement ouvert en 2013 a rapidement révélé des problèmes de renouvellement et d’humidification de l’air du fait d’un bâtiment imaginé sans possibilité d’ouverture des baies vitrées. Malgré les solutions proposées par la Ville – comme l’installation d’humidificateurs mobiles et de climatiseurs – les agents et usagers ont pu constater une progressive dégradation des locaux et de leur environnement.
 
"Rien que sur les six premiers mois de cette année, la direction de la bibliothèque Romilly a transmis cinquante-trois fiches de signalement (oui vous avez bien lu 53) à l’administration en charge de la santé des personnels", souligne un article de la CGT Culture de la Direction des affaires culturelles (DAC) de la Ville de Paris. Le personnel a en effet alerté à plusieurs reprises le Bureau de prévention des risques professionnels de la DAC sur les difficultés rencontrées (mauvais renouvellement de l’air, inondations d’une partie du rez-de-chaussée, chutes de plafond dues à des infiltrations, infestations de rongeurs récurrentes) et les problèmes de santé qui en découlent. Les violents maux de têtes, migraine, jambes lourdes et crampes que subissent les bibliothécaires seraient causés par l’absence de renouvellement d’air, spécialement lors de périodes de fortes chaleurs.
 
Série d’analyses
 
"Le CHSCT a défini qu’il y avait de très nombreux dysfonctionnement techniques, à la fois de ventilation et d’humidification de l’air", assure la DAC contactée par Livres Hebdo qui reconnait également que la mise en place des humidificateurs et des climatiseurs n’a pas été concluante: "au départ, c’était une bonne solution pour permettre à l’équipe de faire face. Puis les signalements ont été tellement importants qu’il fallait qu’on envisage des révisions bâtimentaires."
 
La réunion a acté une série de dispositifs avec, en priorité, des analyses de la qualité l’air effectuées à partir du mercredi 27 juin dans la bibliothèque, suivies d’un audit par la mission "santé et sécurité au travail". L’ensemble du personnel victime de problème de santé sera également reçu par la médecine du travail.
 
Par ailleurs, un référé a également été présenté au Tribunal administratif, mardi 26 juin, pour faire appel à un expert en bâtiment. "L’objectif est d’avoir une décision rapide, pour avoir rapidement un expert, et entamer rapidement des travaux", assure la DAC.
 
Une quinzaine de jours seront nécessaires pour recueillir les résultats afin de décider de la fermeture, ou non, de la bibliothèque à titre conservatoire.
 

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