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Lorsque Paul-Erik Mondron monte Nevicata en 2009, après avoir été éditeur chez Duculot puis Racine, il est mu par la volonté de traduire des grands textes de non-fiction, qui mêlent voyages, histoires, biographies. "J’ai grandi en Angleterre et j’avais lu d’excellents livres qui étaient passés entre les mailles du filet", raconte-t-il. L’entreprise est aussi ambitieuse que coûteuse, mais elle lui vaut quelques jolis succès : Le grand jeu de Peter Hopkirk (8 000 ventes), dont la 3e édition paraît le 17 octobre, ou Dans la nuit et le vent, récit de 900 pages de Patrick Leigh Fermor (7 000 ventes), réédité en novembre.

Mais ce qui a permis à cet éditeur belge, qui réalise 85 % de son chiffre d’affaires en France, de décoller, c’est la création il y a trois ans de la collection "L’âme des peuples", des petits titres à 9 euros autour d’un pays, à la couverture très graphique. "La collection s’est installée et nous gagnons une visibilité que les autres titres ne permettaient pas. Transboréal, qui a aussi développé une petite collection, m’avait prévenu : cela élargit le public et fait levier pour l’ensemble du catalogue." La collection, qui cumule 40 000 volumes vendus, fêtera le 10 octobre ses 3 ans et son 30e titre avec 4 nouveautés (Etats-Unis, Suisse, Hongrie, Congo). Elle a permis à Nevicata de se faire connaître dans les salons ou en libraire et de garder actifs les 65 titres dans son catalogue.

Anne-Laure Walter

30.09 2016

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