En 2017, les -éditeurs ont fait fabriquer en France ou à l'étranger 522,8 millions de livres, contre 553 -millions -l'année précédente, soit une baisse de 5,46 % -selon le -rapport -statistique du SNE, alors que les ventes ont fléchi de 1,05 %, à 430 -millions -d'exemplaires : -l'édition s'efforce -d'ajuster ses -commandes à ses ventes, dans un -mouvement -entamé il y a près d'une -dizaine d'années. La -production de nouveautés a continué de progresser (+1,1 %).

Dans les ateliers de l'imprimerie Laballery.- Photo OLIVIER DION

A 320,5 millions d'exemplaires, les premiers tirages ont baissé de 6,51 %, et les réimpressions de 3,75 % (202,3 -millions d'exemplaires). Les tirages moyens continuent donc de -baisser, de - 7,17 % pour les -nouveautés, à 6 742 -exemplaires, et de - 5,10 % pour les réimpressions, à 3 540 exemplaires. Cette moyenne cache de fortes disparités entre -secteurs (de 926 exemplaires de tirage moyen pour les sciences humaines à 11 138 pour les encyclopédies et dictionnaires, en passant par 5 512 exemplaires pour la littérature, et 8 059 pour la BD, année avec Astérix).

Impressions et ventes en millions d'exemplaires- Photo SOURCE : SNE

Evolution incertaine

Confrontés à un repli de leur marché national, les imprimeurs français doivent également faire face à la concurrence européenne et asiatique, alors qu'eux-mêmes exportent peu. L'évolution de la tendance paraît toutefois -incertaine. Les importations ont progressé de 0,6 % l'an dernier en valeur, selon les statistiques douanières de la Centrale de l'édition. Mais elles ont baissé de 7 % en volume, selon le baromètre de conjoncture des Industries graphiques, dans un marché en repli de 1,5 %. Au 1er semestre, les importations reculent de 1 %, à l'unisson du marché, selon le baromètre, qui signale de fortes variations entre l'Espagne (+ 21 %, à 21 712 tonnes de livre) et la Pologne (- 32 %, à 4 465 tonnes).

Les imprimeurs français tentent d'encourager une consommation plus nationale chez leurs clients, avec un succès variable. Ils ont aussi euune démarche plus coercitive, en suggérant au gouvernement de sanctionner, via le contrôle du dépôt légal, les éditeurs qui ne respectent pas l'obligation d'indiquer le pays de -fabrication sur l'achevé d'imprimer. Le gouvernement leur a sèchement répondu que le dépôt légal n'avait pas pour objet « la restriction de la concurrence entre imprimeurs au sein du marché unique ».

16.11 2018

Les dernières
actualités