La distribution restera assurée par Union-distribution et la diffusion dans les hypers et librairies de 3e niveau restera gérée par Flammarion. « Notre diffusion est partie intégrante de notre métier. Par rapport aux grands groupes, nous cultivons notre particularité avec ce sur-mesure », explique Louis Delas, directeur général de l’Ecole des loisirs, à LH Le Magazine.
« Cette décision est une façon de cultiver notre indépendance autant qu’un pas vers plus de proximité avec les auteurs, la création, et la librairie indépendante. Plus que jamais, les échanges et les relations humaines sont précieuses », précise Karine Caetano, directrice commerciale. « Nous voulons être maître de notre communication comme de notre politique commerciale », ajoute-t-elle. D’après la direction, plusieurs raisons motivent le choix de l’éditeur qui compte parmi les derniers grands noms indépendants de l’édition française : « le catalogue de création bien particulier, avec des auteurs emblématiques », le nombre de nouveautés relativement faible (350 par an), auquel s’ajoute « une implication particulière voir un certain militantisme », mais aussi les évolutions du monde de la librairie.
Un geste fort vers les librairies indépendantes qui va dans le sens inverse des regroupements et mutualisations à l’ordre du jour dans les grands groupes de l’édition française. « Au moment où certains s’interrogent sur le rôle du représentant, le coût de la diffusion… nous engageons cinq personnes. Cela assure une visibilité et une présence de nos ouvrages mais aussi une maîtrise des remises, qui sont chez nous au minimum de 37% pour tous les libraires, quel que soit le réseau », nous confiait aussi Louis Delas. Les cinq nouveaux représentants ont déjà été recrutés et présentent des profils divers venant autant de l’édition que de la librairie ou bien encore … de la pâtisserie ! « Tous ont une approche de passionnés, presque militants. Ce sont des passeurs de livre autant que des vendeurs », conclut Karine Caetano.