Vivendi / Lagardère

Arnaud Lagardère heureux du « mariage » avec « la famille » Bolloré

Arnaud Lagardère en février 2022 lors d'une audition au Sénat - Photo JULIEN DE ROSA / AFP

Arnaud Lagardère heureux du « mariage » avec « la famille » Bolloré

La première Assemblée générale du groupe Lagardère de l’ère Vivendi a permis à son P-DG Arnaud Lagardère de présenter un chiffre d’affaires en hausse de 1,1% au premier trimestre pour l’activité éditoriale, malgré une baisse de revenus en France, et de distiller quelques perspectives pour le groupe Hachette et ses maisons, dont Fayard.

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Par Éric Dupuy
Créé le 25.04.2024 à 16h45

Réunissant ce 25 avril ses actionnaires aux Folies Bergère (Paris IXe) pour l’Assemblée générale du groupe Lagardère, le P-DG Arnaud Lagardère s’est félicité d’être entré « dans la famille Bolloré ».

« Peut-être qu'on a moins de marge de manœuvre qu'avant, mais c'est pour le bien de l'entreprise », a-t-il déclaré, à peine six mois après l’acquisition du groupe fondé par son père par le groupe Vivendi, s’estimant « extrêmement heureux de ce mariage ».

Selon son dirigeant, Lagardère va s'appuyer sur la « puissance financière » de Vivendi pour « poursuivre son développement ».

Des annonces attendues pour Fayard

« Nous allons dans les semaines qui viennent faire un certain nombre d'annonces sur le remplacement d'Isabelle Saporta », a commenté Arnaud Lagardère. Cette dernière a été licenciée il y a 10 jours, après un bras de fer de plusieurs semaines en début d’année avec la direction du groupe Hachette, dont Arnaud Lagardère est également P-DG.

Ce dernier a présenté pour cette activité un chiffre d’affaires en hausse de 1,1% à 576 millions d’euros pour le premier trimestre 2024, malgré une baisse de revenus de 4,8% en France.

Vers une baisse de production de livres

« Nous publions 15 000 ouvrages par an, c'est vous dire à quel point on aime le livre. Mais parfois, trop d'amour tue l'amour, et c'est une réflexion que nous avons sur la quantité de livres que nous devons publier chaque année », a poursuivi le dirigeant.

Certaines marques du groupe n’ont pas attendu 2024 pour réduire leur production de titres, à l’instar de Grasset qui a réduit l’an dernier sa production d’environ 10%.

Livres Hebdo a recensé une baisse de 5,7% de la production pour l'ensemble de l'édition française, à 63 565 titres produits en 2023. Denis Olivennes, président du concurrent direct d’Hachette en France, Editis, qui publie 5 000 titres par an, s'inscrit dans la même philosophie  de rationalisation qu'Arnaud Lagardère. En marge du Festival du Livre de Paris mi-avril, il évoquait la nécessité « d’être plus sélectif » sur les parutions.   

« De la chance et du talent »

« Certaines voix en interne nous disent que peut-être on publie un peu trop, qu'on a un peu trop de références dans le groupe, et qu'on devrait se concentrer un peu plus », a poursuivi Arnaud Lagardère à la tribune des Folies Bergères. « C'est une option stratégique sur laquelle nous allons nous pencher et il est possible que l'on baisse un peu ce nombre de références », a-t-il ajouté, en soulignant toutefois qu'Hachette était « en pleine expansion » et allait « continuer à l'être ».

Pourtant, le dirigeant a reconnu que le livre est un marché « en très forte baisse, notamment en France ». « On est arrivé à se maintenir parce qu'on a eu peut-être la chance, peut-être aussi un petit peu le talent, d'avoir les bonnes sorties au bon moment », a-t-il assuré.

Pour l’aspect financier intéressant Hachette, Vivendi a réaffirmé lors de cette Assemblée générale son ambition de se scinder en quatre entités. Dans ce scénario, Lagardère rejoindrait une société regroupant édition et distribution.

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