Maroc

Dans les locaux de la très moderne Bibliothèque nationale du royaume du Maroc (BNRM), treize personnes s’activent pour nettoyer, soigner, couvrir et relier des manuscrits arabes datant du VIIIe au XVe siècle. A la rentrée, quatre d’entre eux vont prendre la direction de la France où le Louvre inaugurera à la mi-octobre une exposition sur le Maroc médiéval : "Des Idrissides aux Mérinides : le Maroc fondateur d’empires". Car le laboratoire de la BNRM est le plus performant de la région en matière de restauration. "Nous devons dérelier, microfilmer et numériser ces quatre manuscrits auxquels s’ajoutent un à six manuscrits par bibliothèque régionale", explique Zahra Karimine, la responsable du laboratoire.

Plaque tournante des manuscrits entre Occident (Andalus), Afrique subsaharienne (Tombouctou) et Orient, le Maroc, en se dotant en 2008 d’une Bibliothèque nationale (1), a constitué un dépôt légal dans une tour aveugle de neuf étages qui renferme tout le patrimoine écrit du pays dont 33 000 manuscrits anciens. Il s’est équipé d’un laboratoire aujourd’hui réputé qui les protège et entretient les papiers, reliures et rosaces. Avec des aides étrangères, notamment de l’Allemagne, les employés ont été formés, et le laboratoire a acquis les machines et produits les plus performants, aux normes internationales. Outre l’entretien régulier des manuscrits, le gros chantier reste leur numérisation. Zahra Karimine estime qu’elle couvrira toute la collection en 2015.

Anne-Laure Walter

(1) Voir LH 722 du 22.2.2008, p. 60-61.

17.04 2014

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