3 septembre > Premier roman Etats-Unis

L’héroïne du premier roman de Solomonica de Winter n’aime pas qu’on la touche et trouve qu’elle a un visage inexpressif quand elle se regarde dans un miroir. Blue a pour second prénom Vanity. D’emblée, le lecteur sait que cette fille de 13 ans aux cheveux longs et noirs a tué un homme, et une femme aussi.

Blue ne parle pas. La voici pourtant qui raconte son histoire à un docteur auquel elle explique qu’elle ne se sépare jamais de son livre, un roman célèbre devenu un film qui l’est autant, Le magicien d’Oz. Son père, Ollie, le lui a offert. C’était son préféré quand il était petit. Avant, papa, un type gentil au bon cœur, était chef dans un restaurant où maman, qu’elle n’appelle jamais maman mais Daisy, était serveuse.

Un jour, Ollie a eu la mauvaise idée de vouloir braquer une banque. Il a raté son coup, a été tué par un gardien. Ensuite, Blue et Daisy ont quitté la ville. Pris le chemin de la Floride où Daisy est sérieusement devenue accro à la cocaïne pendant que sa fille essayait de s’acclimater au collège local. Blue avait surtout une idée en tête : régler son compte à James, le propriétaire du restaurant où travaillait papa, qu’elle tient pour la cause de tout, un sale type avec une barbe soignée et de grosses bagues aux doigts.

Née en 1997 aux Pays-Bas, Solomonica de Winter se trouve être la fille d’un écrivain de premier plan, Leon de Winter, dont on a aimé La faim de Hoffman (Seuil, 1996, repris chez Points) et Sionoco (Seuil, 2003, repris chez Points). La débutante a choisi de se démarquer de l’œuvre de son géniteur. Elle signe un coup d’essai enlevé qui pourrait bien plaire aux lecteurs de John Green.

Al. F.

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