Photo OLIVIER DION

Pour traduire, il faut se couler dans les souliers de l'auteur", dit Carine Chichereau. Ce qui peut mener loin : lorsqu'elle travaillait sur Muse (Phébus, août 2011), elle est allée en Irlande et a passé plusieurs jours chez Joseph O'Connor, qui l'a guidée sur les lieux de son roman. C'est par amour de l'écriture qu'elle est venue à la traduction il y a quinze ans. "On passe son temps à écrire en français. C'est une création dans la création." Etudes d'anglais et de lettres, puis DESS de traduction littéraire à l'institut Charles-V. "Il est très difficile de s'implanter dans le milieu. Il faut un peu de chance et beaucoup d'acharnement." Après un premier contrat chez Autrement, elle déniche des textes inédits de Henry Miller et de Henry James pour Arléa et Farrago. Elle croule à présent sous les demandes et travaille 5 à 6 heures par jour toute l'année. "L'accélération du temps dans l'édition donne lieu à des situations loufoques : des corrections sur le texte original qui arrivent alors que la traduction est déjà rendue, ou une réponse à donner pour un livre que personne n'a lu !"

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