Il faut débourser entre 950 et 2000 euros pour accéder aux nouveaux services en ligne proposés par le site internet des Editions Dalloz. L’abonnement annuel par matière peut s’élever uniquement à 950 euros (sauf pour le droit administratif qui revient à 1200 euros). Le cumul des quatre matières (civil, pénal, affaires, administratif) coûte 2000 euros annuellement. Tous les couplages sont possibles. Cela comprend l’ensemble des revues et des codes Dalloz, ainsi qu’un fil d’actualité juridique, déjà proposés.

Créer une base documentaire aussi pertinente, mélangeant archives, hyperliens et, pour la première fois, l’intégralité des arrêts et des décisions de jurisprudence, a son coût. Dalloz, filiale des Editions Lefebvre Sarrut, refuse de divulguer le montant de ses investissements. L’éditeur (48 millions d’euros de chiffre d’affaire estimé), a mis en place une équipe rédactionnelle importante de 7 « experts » et une force commerciale dédiée de 15 personnes. Ceci explique sans doute le tarif final élevé pour l’abonné, comparé au simple livre papier ou aux informations gratuites mises à disposition sur le site internet.

Pour cette maison créée en 1845, il s’agit surtout de soutenir une croissance future dans un monde où de nombreuses recherches et documentations utilisent Internet, sans forcément regarder les références. Avec un catalogue de 900 titres, Dalloz espère faire la différence est quadrupler sa part de marché « web » qui plafonne actuellement à 5% de ses ventes.

Cependant, comment concevoir un si beau projet si c’est pour voir sur son écran actuellement : « Interruption estivale de l’actualité Dalloz.fr. Durant les vacances parlementaire et judiciaire, la rédaction de Dalloz.fr prend quelques congés. Le service de l’actualité est interrompu du 7 août au 25 août inclus. » Est-ce compté dans le prorata 2006 que nous calcule magnifiquement le site Internet dans sa «plaquette promotionnelle ?