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Manuel Carcassonne sera le successeur de Jean-Marc Roberts, décédé à la fin de mars. A 48 ans, le directeur général adjoint de Grasset deviendra le 1er juillet directeur général de Stock. Lorsqu’il tournera la page de vingt-deux ans passés rue des Saints-Pères, ce sera « un arrachement », admet-il. Il quittera une place de numéro deux et le jeu collectif du comité de lecture pour être seul aux commandes. « Mentalement, je suis prêt », dit-il, ajoutant que Stock est « une proposition d’Arnaud Nourry » (P-DG d’Hachette Livre). L’éditeur s’est frotté à la gestion depuis qu’Olivier Nora l’a nommé DGA en 2009, au moment où lui cumulait les fonctions de P-DG de Grasset et de Fayard. Tout son parcours porte la marque de Grasset, dont il est devenu indissociable. «Il est le plus proche de l’ADN de la maison, par sa proximité avec les auteurs, les critiques, les jurés des prix littéraires », souligne Olivier Nora. Depuis que Jean-Claude Fasquelle l’a embauché chez Grasset en 1991, Manuel Carcassonne a gravi les échelons, après avoir été critique littéraire au Point, au Figaro, au Magazine littéraire. La biographie d’Yves Saint Laurent par Laurence Benaïm et l’entretien entre Emmanuel Berl et Jean d’Ormesson lancent sa carrière. Rapidement, il s’occupe de Jacques Chessex ou de Benoîte Groult, mais aussi de Dominique Bona - élue à l’Académie française le jeudi 18 avril -, Marc Lambron, Lorette Nobécourt, Virginie Despentes, Karine Tuil… « La perpétuation de l’histoire littéraire d’une maison est aussi importante que la découverte », dit-il. Jusqu’à la fin de juin, il partagera son temps entre deux couvertures, la jaune de Grasset et la bleue de Stock, défendant les deux rentrées littéraires. Catherine Andreucci

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