Disparition

Helen Dunmore, romancière et poète britannique, récipiendaire du Prix Orange pour la fiction 1996 pour Un hiver enchanté (Autrement), s'est éteinte à l’âge de 64 ans, lundi 5 juin, des suites d'un cancer diagnostiqué en mars dernier.
 
Née le 12 décembre 1952 au Royaume-Uni, Helen Dunmore étudie l’anglais à l’Université de York et devient professeure d’anglais en Finlande, avant d’enseigner la littérature à l’Université de Bristol. Passionnée par les langues étrangères, elle parle couramment français.
 
Helen Dunmore publie son premier roman en 1993, Zennor in Darkness, traduit en français par Michèle Albaret sous le titre Dans l’ombre de Zennor (Autrement, 1995). En 1996, son troisième roman Un hiver enchanté (Autrement), traduit de l’anglais par Lise Rosenbaum, remporte le prix Orange pour la fiction. Cet ouvrage raconte l’histoire de Cathy et Rob, frère et sœur, qui se sont créé un monde clos, d’amour fraternel, d’amour fou et interdit face à l’abandon de leur mère et à la folie de leur père. 
 
"Finesse psychologique"

La romancière, aussi critique littéraire, poète et traductrice, est élue membre de la Royal Society of Literature en 1997. Dans La faim (Belfond, 2003), elle relate le siège de Leningrad par l’armée allemande en 1941 à travers les yeux d’Anna, une orpheline de 22 ans. En février 2017, Helen Dunmore donne une nouvelle vie à son héroïne dans Trahir (Mercure de France), devenue enseignante à Leningrad, dix ans après le siège de la ville.

"La finesse psychologique a toujours été l’une des grandes armes d’Helen Dunmore", écrivait Alexandre Fillon dans son avant-critique du Mensonge de Daniel Branwell (Mercure de France, 2015), parue dans Livres Hebdo n°1040 du 2 mai 2015. Son dernier roman The Birdcage Walk a été publié en mars 2017 par Hutchinson sur le marché britannique.
 
Helen Dunmore "laisse en héritage des romans exceptionnels, et le fait qu’il n’y en aura plus d’autres me fend le cœur. Elle était une personne et une auteure exceptionnelle, et ses emails, comme ses écrits, étaient emplis de grâce, de lumière, et de sensibilité. Elle va énormément me manquer", déplore son éditrice Selina Walker, dans les colonnes du Guardian.

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