PARIS

Médiathèque Marguerite-Duras, Paris 20e.- Photo VÉRONIQUE HEURTEMATTE

Environ un million de prêts (966 000 exactement) et un millier de visiteurs par jour : la médiathèque Marguerite-Duras, qui a ouvert ses portes il y a un peu plus d'un an rue de Bagnolet dans le 20e arrondissement, arrive en tête des 60 établissements du réseau parisien. Il est vrai qu'avec ses 4 250 m2 "Duras" est la plus spacieuse des médiathèques de la capitale et sans doute l'une des moins intimidantes. Sa façade vitrée et sa porte qui s'ouvre automatiquement sur la rue vous invitent à aller y faire un tour. Une fois entré, vous n'avez plus qu'à vous laisser porter le long d'une grande allée centrale où déambulent aussi bien les mères de famille avec poussette que des couples âgés ou de jeunes lycéens en quête d'une place assise pour faire leurs devoirs. L'architecte Roland Castro a réussi à créer une fluidité de circulation étonnante tout en ménageant ici ou là des alcôves et autres coins insonorisés où l'on vous permet même d'utiliser votre portable sans que cela gêne les lecteurs.

L'accueil, une priorité

Ce confort des lieux n'est pas dû qu'à l'architecture. L'équipe de 50 personnes, très soudée autour de la directrice Christine Péclard, a fait de l'accueil des publics une priorité. "Mais tout n'est pas simple et nous devons souvent faire des ajustements pour que tous les publics puissent coexister harmonieusement", reconnaît Christine Péclard. L'équipe a par exemple été obligée de faire appel à un deuxième agent de sécurité pendant quelques semaines pour contenir quelques bandes de jeunes un peu turbulents et de convier plusieurs classes de quatrièmes du quartier pour leur montrer tout le bénéfice qu'ils pouvaient tirer de "leur" médiathèque s'ils la respectaient...

L'action culturelle et l'accueil des groupes, autre priorité de Duras, porte ses fruits : 14 000 personnes se sont déplacées pendant cette première année d'existence. Là encore, la médiathèque a la chance de disposer d'un grand espace d'exposition et d'un auditorium de 150 places (qui attend toujours ses gradins rétractables...). Philippe Tourrière, responsable de l'action culturelle, se dépense sans compter pour organiser une programmation régulière avec un budget annuel de 13 000 euros (sur 240 000 euros pour le budget d'acquisition). "Le 20e arrondissement, où j'habite depuis toujours, dit-il, est celui qui abrite le plus grand nombre d'associations, nous travaillons étroitement avec beaucoup d'entre elles."

Ainsi, l'une des dernières-nées des médiathèques de Paris a-t-elle rapidement pris sa place dans le quartier et au sein du réseau parisien. "C'est un très bel outil dont toute l'équipe est fière, insiste Christine Péclard, tout en nous inscrivant au sein du réseau parisien qui a notamment comme atout cette réserve centrale de 250 000 livres que les lecteurs réservent de plus en plus." Il suffit, ce vendredi 7 juillet, de jeter un coup d'oeil sur les étagères où sont classés les livres mis de côté qui attendent sagement leurs lecteurs. La moitié d'entre eux sont tamponnés "Réserve centrale".

27.10 2015

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