1. Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez peuvent se frotter les mains : leur essai, Pour une révolution fiscale , publié au Seuil, est un succès de librairie. Paru le 20 janvier, il occupe cette semaine la 12 ème place des meilleures ventes de sa catégorie, en gain de 7 places d’un coup, dans notre palmarès de Livres Hebdo . L’ouvrage papier, sorte de manifeste, s’accompagne d’un simulateur fiscal en ligne. Sur le site dédié ( www.revolution-fiscale.fr ), on pouvait lire, une semaine avant la mise en vente de l’ouvrage (à la rubrique « Où trouver le livre ») : «  Le livre sera disponible en format papier pour 12,50 euros en librairie à partir du 20 janvier 2011. Il sera téléchargeable gratuitement sur le site, au format PDF, à partir du 20 avril 2011  ». Dommage que je n’ai pas fait de capture d’écran à l’époque. Car l’allusion au téléchargement gratuit trois mois après la mise en vente a aujourd’hui purement et simplement disparu. J’aimerais qu’on m’explique ce tour de passe-passe… mais qui n’est sans doute pas étranger au succès commercial (relativement inattendu) de l’ouvrage… J’ajoute que cette même rubrique « Où trouver le livre » précise qu’on peut également commander l’ouvrage en ligne. Et là, si vous cliquez sur le lien, vous atterrissez sur le site de la Fnac. Pour un livre publié au Seuil, avouez que ça la fout mal… Mais c’est vrai que le Seuil n’est plus vraiment le Seuil…   2. Challenges, l’hebdomadaire économique du groupe de presse de Claude Perdriel, a la réputation d’être un bon journal. Mais même dans les bons journaux, il arrive que des rédacteurs en chefs fatigués laissent passer des papiers ridicules. Il y a quelques semaines, un lecteur de ce blog avait qualifié l’un de mes billets de «  trompettant et lyrique  ». J’avoue que je ne m’en suis pas encore remis. « T rompettant et lyrique  », voilà qui résume en tout cas parfaitement l’un des papiers du Challenges de cette semaine. La rubrique récurrente «  Comment gouverne … », qui met en scène des patrons dans leur bureau, est cette fois consacrée à Isabelle Laffont «  l’exigeante directrice de J.C. Lattès » (sic). Et l’auteur du papier de nous la décrire comme «  la chef d’une petite bande de commandos rapides et mobiles  » : «  La moindre rencontre est l’occasion de dénicher un auteur, un livre, un projet. Isabelle Laffont, c’est d’abord un œil de rapace qui repère de loin sa proie. Et qui fonce dans les foires internationales pour rafler les auteurs tant qu’ils ne sont pas encore connus  ». Lu par un cadre d’EADS, nul doute qu’un tel article lui donnera une vision objective de ce qu’est l’édition. D’ailleurs, pour ce qui est de «  l’intendance  » (re-sic), on nous explique qu’elle « est gérée par Hachette  ».
15.10 2013

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