« De nouveaux modèles de bibliothèques ? », c'était le thème des journées annuelles de l'association de directeurs de bibliothèques de grandes villes (ADBGV) qui se déroulaient les 30 et 31 mars dans la belle médiathèque Malraux de Strasbourg.

110 professionnels sont venus au rendez-vous pour débattre du sujet, particulièrement d'actualité à l'heure de la dématérialisation des supports et des nouveaux usages qu'elle entraîne. C'est aussi que le modèle à la française, après une grande épopée de constructions entre 1970 et 2000, s'épuise.

Pour l'association, ce rendez-vous est une bonne occasion d'inviter quelques élus de grandes villes pour les sensibiliser à l'enjeu que représente pour eux l'existence et l'audace d'une bibliothèque.

Après l'intervention d'un sociologue sur la résistance au changement et celui d'un spécialiste sur le frein que peut représenter le nécessaire droit d'auteur dans le domaine du numérique, un témoignage décoiffant du directeur de la bibliothèque futuriste de Delft, aux Pays-Bas, Eppo van Nispen tot Sevenaer, a presque réussi à faire chanter et danser la docte assemblée des bibliothécaires. Pour celui qui a réussi à concevoir dans la petite ville près de Rotterdam un lieu de socialisation largement ouvert et connecté, où la richesse vient non pas des médias mais de la communauté d'usagers qui les utilise, il s'agit de réconcilier plaisir et bibliothèque. «Vous êtes les seuls aujourd'hui à avoir les moyens de mettre ensemble les gens, les médias et les métadonnées, vous êtes les plus forts!» a-t-il proclamé à des professionnels réjouis et prêts à diffuser cette bonne parole à leurs équipes respectives.

Le bureau de l'ADBGV a été reconduit pour une année renouvelable: si le président, Gilles Gudin de Vallerin (Montpellier) demeure, ainsi que le vice-président, Patrick Bazin (Lyon), deux nouveaux vice-présidents, Michel Marion (Orléans) et Marie-Christine Pascal (Chalon-sur-Saône) remplacent les précédents - Carole Berté (Rueil-Malmaison) et Françoise Michelizza (Nice).