Disparition

"Maurice Dantec est mort d’une crise cardiaque samedi soir", a annoncé à l’AFP, Jérôme Dayre, le directeur des éditions Incultes. C’est dans cette maison que l’écrivain français, décédé le 25 juin à Montréal à l’âge de 57 ans, avait publié son dernier roman Les Résidents, en 2014.
 
Considéré comme l’un des plus grands auteurs francophones de science-fiction, Maurice Georges Dantec était devenu célèbre en 1995 avec Les racines du mal (Gallimard), roman culte, qui lui avait valu le Grand Prix de l’Imaginaire du Roman francophone en 1996. Son premier roman, La sirène rouge (1993, Gallimard) avait quant à lui reçu le Trophée 813 du meilleur roman francophone. Il avait été transposé sur grand écran par Olivier Megaton.
 
L’écrivain laisse derrière lui une douzaine d'ouvrages. Une grande partie de son œuvre est éditée chez Gallimard, tels Babylon Babies (1999), –roman adapté au cinéma par Mathieu Kassovitz sous le titre de Babylon A.D.–, Villa Vortex (2003) ou Le théâtre des opérations, journal métaphysique et polémique, un essai autobiographique en trois tomes dont le dernier opus sera édité chez Albin Michel en 2007. L’auteur fait ensuite un saut chez Ring, où il signe en 2012 Satellite Sisters, suite de Babylon Babies.

Installé au Québec depuis la fin des années 1990, Maurice Georges Dantec, qui se définissait comme "catholique futuriste" et "chrétien sioniste", a souvent fait parler de lui pour ses prises de positions jugées réactionnaires ou extrémistes, demandant le rétablissement de la peine de mort ou évoquant régulièrement un choc des civilisations entre une Europe décadente et un monde "islamiste".

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