Auch

Vendredi 23 septembre, Pascal Pradon et Marielle Dy, cofondateurs en 2009 des Petits Papiers, à Auch (Gers), ont profité de la présentation de la rentrée littéraire à leurs clients pour inaugurer leur nouvel espace de vente. Agrandie grâce à l’acquisition, pour une somme raisonnable, du local voisin de 40 m2, vacant depuis de nombreuses années, la librairie généraliste se déploie désormais sur 95 m2 , le tout pour un coût global de 30 000 euros, stock compris. Financée par le CNL, l’Adelc et la Région Midi-Pyrénées, l’extension a permis d’enrichir de quelque 4 000 titres le stock, porté à quasiment 12 000 références. Elle a principalement profité à la jeunesse. "Limité par l’espace qui lui était accordé et par nos compétences initiales, le rayon ne pesait que 10 à 12 % dans notre chiffre d’affaires, ce qui constitue une anomalie au regard des moyennes nationales", explique Pascal Pradon.

Accompagnant les beaux-arts, les livres pratiques et ceux dédiés à l’art de vivre pour former un pôle "image", la jeunesse a été placée dans la nouvelle pièce, reliée à la librairie initiale par une ouverture préexistante, les deux locaux ayant déjà été joints auparavant. Bénéficiant de la place libérée, littérature, polar, littérature de voyage, sciences humaines et développement personnel, qui composent le pôle "texte", ont surtout été aérés, pour améliorer leur visibilité et la circulation dans la librairie.

Visant naturellement à accroître le chiffre d’affaires, établi en 2015 à 350 000 euros, l’agrandissement a également pour but de conforter Les Petits Papiers comme "un point d’ancrage intellectuel dans une ville et un territoire semi-ruraux", détaille Pascal Pradon. Un pari pour le libraire venu du rayon sciences humaines d’Ombres blanches, à Toulouse, une ville universitaire, et qui se devait d’ajuster son offre à la demande des habitants d’Auch. "Finalement, la différence entre les deux villes n’est pas si grande, c’est surtout le nombre qui varie", analyse Pascal Pradon, qui reconnaît que sa "plus belle réussite reste d’avoir réuni autour de la librairie une petite famille fidèle". Il s’agit d’"un public très attentif, avec une qualité d’écoute et d’interaction remarquée par les auteurs lors des rencontres", et notamment par le philosophe Miguel Abensour, qui a attiré plus de 70 personnes. Un score que les libraires espèrent égaler avec Jean-Baptiste Del Amo et Laurent Mauvignier, fin novembre.

Cécile Charonnat

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