Le journal Libération a eu accès à une note interne diffusée en novembre dernier au ministère des Affaires étrangères, concernant la diminution des crédits alloués à la politique culturelle extérieure de la France.

D'après cette note, le secteur du livre se trouve en première ligne parmi les postes aux budgets les plus rognés. Le soutien à la traduction perdrait 82 % de ses aides, qui reculerait de 257 185 euros à 47 000 euros ; le programme d'aide à la publication - le PAP, lancé en 1990 et décliné dans 75 pays - verrait ses subventions réduites de 33 % (de 701 600 euros à 470 000 euros) ; et le programme de “formation des libraires et d'éditeurs du Sud” serait supprimé.

Depuis, d'autres notes internes auraient circulé et les réductions de subventions seraient réelles mais moins importantes que ce qui était envisagé début novembre. Toutefois, contactés par Livres Hebdo, les responsables du ministère n'ont pu être joints.

Au Bureau international de l'édition française qui participe au programme de “formation des libraires et d'éditeurs du Sud” cofinancé par le ministère des Affaires étrangères, l'Organisation internationale de la francophonie et le Centre national du livre, on assure que “la diminution budgétaire ne met pas en péril le programme mais nécessite un étalement dans le temps de ce dernier”.