Justice

L’espion du Président : fin du harcèlement judiciaire

Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé, les trois coauteurs de L’espion du Président paru chez Robert Laffont en janvier 2012. - Photo DR/Radio France

L’espion du Président : fin du harcèlement judiciaire

Par Hervé Hugueny
avec Créé le 07.10.2016 à 16h31

Rendu début septembre, l’arrêt qui rejette le pourvoi en cassation d’Alexandre Djouhri marque la fin des procédures qui ont ciblé L’espion du Président : au cœur de la police politique de Nicolas Sarkozy, publié en janvier 2012 chez Robert Laffont. L’enquête révélait les dérives de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), créée en 2008, sous la précédente majorité. Outre Alexandre Djouhri, intermédiaire dans divers marchés internationaux, Paul Canarelli, propriétaire du domaine de Murtoli, en Corse, et Bernard Squarcini, patron de la DCRI, ont aussi été déboutés de leurs plaintes en diffamation.

En revanche, en janvier 2015, Paul-Antoine Tomi, membre de la DCRI, a obtenu la condamnation en appel des auteurs et de l’éditeur au nom de la loi Loppsi qui interdit la révélation de l’identité d’un agent d’un service de renseignement. L’éditeur n’a pas déposé de recours contre cette décision que la défense estimait dangereuse pour la liberté d’informer sur un sujet d’intérêt général. "Le citoyen a un intérêt à ce que des irrégularités reprochées à une institution publique donnent lieu à une enquête et des éclaircissements", soulignait la Cour européenne des droits de l’homme dans une affaire similaire en 2013. H. H.

07.10 2016

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