théâtre

Dans l’effervescence et les tensions des élections municipales, alors que le candidat du Front national y était arrivé en tête au premier tour, la "cité des papes" et son festival étaient sous les feux des projecteurs. L’avant-programme du Festival d’Avignon était alors passé presque inaperçu. Annonçant des metteurs en scène venus des cinq continents, et particulièrement d’Europe, il confirme l’engagement d’Olivier Py, président de la manifestation, pour un événement ouvert sur le monde.

Cette 68e édition, qui se tiendra du 4 au 27 juillet, sera inaugurée par Le prince de Hombourg, mis en scène par l’Italien Giorgio Barberio Corsetti. Une ouverture qui rend hommage à Jean Vilar, fondateur du festival, qui avait monté la pièce de Kleist en 1951 avec Gérard Philipe. La Belgique sera particulièrement représentée : Josse De Pauw monte deux pièces, An old monk et Huis, un diptyque adaptant deux histoires de Michel de Ghelderode, Le cavalier bizarre et Les femmes au tombeau ; Ivo van Hove met en scène Fountainhead, le roman de l’auteur américain Ayn Rand ; Fabrice Murgia monte Notre peur de n’être.

L’Allemand Antú Romero Nunes, le Franco-Anglais Alexandre Singh, le Grec Dimitris Karantzas ou encore la Roumaine Gianina Carbunariu contribueront aussi à la dimension européenne du festival. Cette programmation fait bien sûr écho à la prise de position d’Olivier Py, qui avait affirmé entre les deux tours des municipales que si le Front national l’emportait, le festival devrait déménager. Avec la victoire de la candidate du Parti socialiste, Cécile Helle, l’homme de théâtre s’est dit "soulagé", saluant la victoire "d’Avignon, ville de culture, Avignon ville des cultures, ville de métissage".

Souen Léger

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