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« Une littérature de l’intime » : voilà le maître mot de la nouvelle collection des éditions Bayard. Intitulé « Littérature intérieure » et dirigé par Matthieu Mégevand - arrivé en mai 2022 à la tête du secteur « Spiritualité » du catalogue Bayard – le nouveau label a pour ambition de proposer des textes retraçant des cheminements existentiels. Six titres sont déjà programmés et paraîtront entre octobre 2023 et juin 2024.

« Le but est de proposer des récits intimes et personnels, plutôt courts et qui ne passent pas par la fiction », détaille Matthieu Mégevand. Une idée qui avait déjà germé lorsque le directeur de collection travaillait encore pour la maison d’édition suisse Labor et Fides. Finalement, c’est à Bayard que l’éditeur a trouvé l’espace de déployer son projet « dans une autre dimension, avec l’importante puissance éditoriale la maison », abonde-t-il. Écrits à la première personne, les ouvrages requièrent donc l’implication directe de leurs auteurs pour livrer, sous forme de récit littéraire, une expérience vécue, un événement particulier, une prise de conscience ou encore un cheminement spirituel.  

« Intériorité de l’être »

« Le roman peut aussi aborder ces questions-là, mais il le fait de façon plus détournée ou diluée », poursuit Matthieu Mégevand. Ici, l’intime est frontal et l’immersion immédiate. Si la nouvelle collection s’inscrit dans la ligne éditoriale amorcée avec Bayard Récits – qui sollicite de la même façon l’usage du « je » et l’investissement émotionnel de l’auteur-narrateur – elle se centre tout de même davantage sur « l’intériorité de l’être ». Ainsi, pour inaugurer la marque éditoriale, La vie funambule de l’autrice Marion Muller-Colard (11 octobre) explore, dans une lettre adressée à la fille d’une amie décédée, la façon dont « concilier ces deux pôles opposés de la vie, que sont la naissance et la mort brutale, traversée par le deuil », détaille l’éditeur.  Et puisque l’univers des interrogations personnelles et des états d’âmes peut être vaste, le récit de l’ukrainienne Sofia Andrukhovych, Tout ce qui est humain, raconte le quotidien dans un pays ravagé par la guerre.

A ces deux parutions suivront notamment Ce que les animaux murmurent de Virginia Markus et Chants d’adieu de Denise Riley en janvier, ou encore Sans valeur de Gaëlle Obiégly, en février.

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