DESSIN

Photo BOLL

Le dessinateur attitré de Livres Hebdo depuis 2004, est plutôt du genre bavard. Toujours une anecdote sous le coude, un livre ou un film à relater. C'est pourtant une histoire sans paroles qu'il publie chez Attila le 8 novembre. Le vaillant petit tambour Major raconte tout en dessins le destin d'un jouet, depuis le bois dont il est fait jusqu'à son arrivée dans les mains d'un enfant. Avec "Monsieur Boll", comme il aime se présenter, on se doute que la chute sera redoutable... Il dessine en noir et blanc (c'est d'ailleurs toujours ainsi qu'il s'habille) selon la technique du "trait libre" ou de "l'encre jetée", qui se rapproche de la calligraphie chinoise. "Pas de retouche, pas de remords." S'il se trompe, il refait tout. "Dans le dessin de presse, je crois bien être le seul à utiliser cette technique. Aucun fou furieux n'a l'idée aberrante de faire ça", dit-il avec sérieux. Avant d'éclater d'un rire tonitruant. Rigoureux à l'extrême, Dominique Boll a aussi un côté "complètement brindezingue", selon une de ses expressions favorites. Il a illustré de nombreux livres, a travaillé pour Le Monde, L'Evénement du jeudi, Paris Match, ou même Playboy... Aujourd'hui, ses dessins égayent les colonnes des Echos, du Point, de Que choisir et de Stratégies. Les années du dragon lui sont fastes : en 2000, il inaugure sa nouvelle technique ; en 2012, il publie ce livre (qui n'est pas le premier mais qui lui tient particulièrement à coeur), en a d'autres dans ses cartons et travaille sur un projet avec Le Point. Il devrait exposer dans une galerie parisienne l'an prochain.

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