Le prestigieux prix Strega (l'équivalent de notre Goncourt) a été décerné à Inseparabili (Inséparables), d'Alessandro Piperno, publié par Mondadori. Le livre, traduit par Fanchita Gonzalez Batlle, paraît le 30 août chez Liana Levi (avec un tirage de 10 000 exemplaires), éditrice en France de tous les livres de l'auteur italien.

Dans cette suite à Persécution, prix du Meilleur livre étranger 2011 en France, on retrouve vingt cinq ans plus tard les deux fils de Leo, Filippo et Samuel... inséparables et désormais adultes. Les deux frères, Filippo, indolent, attiré par les femmes et les BD qu'il dessine avec passion et Samuel, brillant financier malheureux en amour, voient leur destin s'inverser : le premier triomphe à Cannes avec son film d'animation à Cannes tandis que le second est pris dans un scandale financier.

« Ce qui m'intéresse en général ce sont les mécanismes sociaux, les conflits à l'intérieur des classes. Une bourgeoisie qui, il y a vingt ans, était hégémonique et dont les enfants ne peuvent plus se permettre les mêmes facilités » a commenté Alessandro Piperno.

« Le Philip Roth transalpin » selon Alexandre Fillon qui lui a consacré une avant-critique dans notre dernier numéro (voir document ci-joint, téléchargeable en format pdf) a remporté le prix de deux voix seulement devant Qualcosa di scritto, d'Emanuele Trevi (Ponte alle Grazie).