Le 30 octobre, le gouvernement a confirmé la décision d'Emmanuel Macron de fermer les librairies. Le 1er novembre, Jean Castex réaffirme que l’ensemble des points de vente physiques de biens culturels sont interdits. Une "catastrophe à la fois incompréhensible, injuste et indéfendable" pour le pour le Syndicat national de l’édition (SNE) dans un communiqué du 5 novembre. Le syndicat rappelle au passage que c'est position gouvernementale est "D’autant plus indéfendable que les librairies en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Autriche, en Grèce… restent ouvertes."

Les éditeurs membres du SNE font la demande "de prendre sans délai les mesures qui s’imposent pour réparer cette aberration". Pour eux, trois points sont essentiels : travailler dès maintenant à une réouverture dès le 13 novembre, des librairies et des grandes enseignes distribuant des produits culturels, annoncer la réouverture le plus tôt possible et mettre en place des dispositifs spécifiques pour permettre à toutes les librairies la livraison sur place ou à domicile. "Si elle est bien confirmée, l’annonce de la
diminution très significative des tarifs postaux pour les libraires (sachant que leurs concurrents ne font pas payer de frais d’expédition) va dans le bon sens" précise le communiqué.

Pour le syndicat, il s'agit de sauver le secteur de manière urgente et cela requiert des décisions concrètes et rapides, "parce qu’il en va de la survie de tout un pan de notre culture et de notre économie. Parce qu’en ces temps d’obscurantisme et de pandémie, le livre est plus que jamais un bien essentiel."