Premiers romans : une rentrée presque paritaire

Victoria Mas pour son premier roman, Le bal des folles, à la Maison de l'Amérique latine. Rentrée Albin Michel. - Photo Olivier Dion

Premiers romans : une rentrée presque paritaire

Avec un niveau similaire à celui de 2017, la production de premiers romans présente des textes d'auteurs qui baignent dans le milieu artistique et invitent les lecteurs au voyage.

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Par Alexiane Guchereau
Créé le 04.07.2019 à 15h08

Avec 42 hommes et 39 femmes qui présenteront leur premier roman à la rentrée d'automne, le cru 2019 est proche de la parité. Ce mouvement s'est amorcé depuis deux ans, puisqu'en 2018 il y avait 50 hommes contre 44 femmes et, qu'en 2017, les deux tiers des primo-romanciers étaient des hommes. Avec 82 titres au total, la rentrée des premiers romans s'annonce contractée de 12,8 %, par rapport à une année record 2018, à 94 titres, et retrouve son niveau de 2017.

Parmi les auteurs à faire leurs premiers pas dans la fiction, chaque année, nombreux sont ceux venus du corps enseignant comme Lucie Delvert (L'allée des manguiers, Balland), Alexandra Koszelyk (A crier dans les ruines, Aux forges de Vulcain), Gil Bartholeyns (Deux kilos deux, Lattès) ou Josselin Guillois (Louvre, Seuil). Particularité de l'automne 2019, un nombre croissant de primo romanciers baigne déjà dans le domaine artistique. A l'instar de Gaël Faye, phénomène de la rentrée 2016, certains ont déjà une carrière dans la musique comme Marin Fouqué (77, Actes Sud) ou Mathilde Forget (A la demande d'un tiers, Grasset) qui a reçu le prix Paris Jeunes talents en 2014, Julien Cridelause (Vu d'en bas, L'Arbre vengeur), Alissa Wenz (Lulu, fille de marin, Henry Dougier), Sandrine Perroud (Les esprits, L'Aire) et Maïa Aboueleze (Le ballet des retardataires, Intervalles). Des romans au rythme et à la musicalité travaillés tout comme la phrase de Sofia Aouine (Rhapsodie des oubliés, La Martinière). Eléonore Pourriat (Histoire d'Adrián Silencio, JC Lattès), Victoria Mas (Le bal des folles, Albin Michel), Albane Linÿer (J'ai des idées pour détruire ton égo, NIL) et Alexandre Labruffe (Chronique d'une station-service, Verticales) viennent du cinéma. La rentrée accueille aussi le célèbre dramaturge Alexis Michalik (Loin, Albin Michel) et l'ingénieur metteur en scène Guillaume Lavenant (Protocole gouvernante, Rivages).

On découvrira pour la première fois au rayon roman l'essayiste auteure de Bonjour paresse Corinne Maier avec A la conquête de l'homme rouge (Anne Carrière). Autres habitués de l'écrit, les journalistes sont nombreux à sauter le pas avec Thierry Crouzet (Mon père ce tueur, La Manufacture de livres), Ingrid Seyman (La petite conformiste, Philippe Rey), Alexandra Alévêque (Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent, Sable polaire), Sylvestre Sbille (J'écris ton nom, Belfond), Mathieu Palain (Sale gosse, L'Iconoclaste).

Ces primo-romanciers sont nomades et cette diversité géographique se reflète dans la production.Rocco Giudicea situé une partie de l'action de son livre à Hong-Kong.Loo Hui Phang(Actes Sud) structure son roman autour de la quête d'identité de son héroïne, qui revient dans son Laos natal.Beata Umubyeyi Mairesserevient dansTous tes enfants dispersés(Autrement) sur le génocide des Tutsis auquel elle a survécu.Dora Djannnavigue dansOuverture à la française(Emmanuelle Collas) entre la Turquie et Paris quandMathilde Chapuis(Nafar, Liana Levi) suit un homme de Homs qui traverse la Turquie puis la Grèce.Felix Machereznous emmène au Mexique (Au pays des rêves noirs,Les Equateurs),Olivier Dorchamps(Ceux que je suis, Finitude) au Maroc. Quant àMaxime Patry(Une fleur éclot dans la nuit, L'Age d'homme), il embarque son personnage principal, dans un voyage initiatique à Terracognita.A. G. 

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