DICTIONNAIRE

C'est un événement qui ne se produit qu'une seule fois par décennie. Le tome 3 du Dictionnaire de l'Académie française, qui va de "maquereau" à "quotité", paraîtra le 16 novembre chez Fayard, en coédition avec l'Imprimerie nationale (600 p., 79 euros). Le 1er tome ("A" à "enzyme") date de 1992, et le deuxième ("éocène" à "mappemonde") remonte à 2000. Cette 9e édition, qui comprendra 4 volumes, est réalisée par la Commission du dictionnaire, composée de 12 académiciens élus par leurs pairs, sous la direction d'Hélène Carrère d'Encausse, qui a succédé à Maurice Druon à la tête de cette entreprise de très longue haleine. Les immortels ont enrichi leur dictionnaire de nouveaux termes (médiathèque, nutritionniste, non-fumeur, par exemple), accepté la féminisation de certains mots. Ils se montrent en revanche toujours plus méfiants à l'égard des modes et des néologismes, écrivent "mariolle" et non "mariole" et sont inflexibles en ce qui concerne la grammaire et la syntaxe.

La première édition du Dictionnaire a été réalisée en 1694, et la 8e en 1932-1935. Fixer la langue française et ses règles est en effet une des premières missions de l'Académie française, fondée sous Louis XIII par le cardinal de Richelieu en 1635. Secrétaire perpétuelle de l'Académie, Hélène Carrère d'Encausse en retrace l'histoire dans un essai que publie Fayard le 9 novembre, L'Académie française, portrait intellectuel, pouvoir politique.

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