Bande dessinée

Photo DR

Dominique Véret a quitté Paris en 2001 pour s’installer à Rancon, dans le Limousin, près du monastère bouddhiste Tung Lam Linh-Son. C’est depuis ce lieu de retraite que cet adepte de la sagesse orientale lance, à 48 ans, une maison diffusée par Interforum. Il conserve le nom, Akata, marque qu’il a créée en 2001 et qui était jusqu’alors prestataire pour la collection manga de Delcourt, un contrat qui prend fin en décembre. Ainsi, le 12 septembre paraîtra l’album Seediq Bale, les guerriers de l’Arc-en-ciel du Taïwanais Row-long Chiu, sur la révolte d’un peuple aborigène. Le reste de la production, exclusivement BD, sera à découvrir en 2014 avec, dès janvier, un projet coréen en deux volumes sur le jardinage. « Nous publions des livres qui correspondent à notre manière de vivre, explique l’éditeur. Nous nous adressons plus à la province, aux gens proches de la nature qu’aux citadins hors-sol. » Il envisage aussi de créer, sur son terrain de 40 hectares, des ateliers d’artistes et une boutique-librairie, spécialisée en bio, bien-être et spiritualité. Celui qui a débuté en 1976 comme soldeur aux puces de Montreuil s’est fait une réputation dans le manga après sa rencontre avec son épouse, Sylvia Chang, dont le père possédait un local dans la rue Keller à Paris. Sous l’impulsion de Dominique Véret, la librairie Tonkam deviendra le rendez-vous de tous les fans de mangas, avec des imports en VO, et développera une activité d’édition en publiant des titres fondateurs comme Video girl Aï de Masakazu Katsura, ou l’œuvre d’Osamu Tezuka. « Aujourd’hui encore, alors que la planète est en danger et les sociétés en crise, je tends vers un autre monde et vers la bande dessinée qui va avec », prône l’éditeur. Anne-Laure Walter

Les dernières
actualités