Suisse

Une grande partie des professionnels du livre ont pratiqué des baisses de prix comprises entre 6 % et 10 % pour les consommateurs en Suisse romande. Ces évolutions, entrées pour la plupart en application le 1er mars, apparaissent comme une réponse directe et rapide à la récente appréciation du franc suisse par rapport à l’euro (1), à l’origine de fortes distorsions de concurrence avec les commerces frontaliers français et les grands sites Internet. Mais surtout, pour compenser les pertes de marge en valeur induites pour les libraires, des mesures compensatoires ont été prises par les éditeurs et distributeurs via l’octroi de surremises. Comme l’explique avec soulagement Françoise Berclaz (présidente des libraires de l’association interprofessionnelle ASDEL, à la tête de La Liseuse à Sion), "il était important d’envoyer un signal positif à nos clients tout en protégeant notre profession qui a déjà dû affronter, entre 2012 et 2014, des baisses de prix et donc de marges". Portant sur les livres importés de France (80 % de l’offre), et en particulier sur les nouveautés et le réassort, les mesures sont saluées par l’ensemble de la branche. "C’est la première fois que les éditeurs montrent qu’ils ont conscience des difficultés des libraires en Suisse romande", observe Patrice Fehlmann, P-DG de l’OLF. Notons cependant qu’Hachette n’a pour l’instant pris aucune mesure spécifique, contrairement à la plupart des grands diffuseurs, dont Servidis (La Martinière, Actes Sud…), Interforum et Cinq Frontières (Gallimard). C. N.

(1) Voir LH 1027 du 30.1.2015 p. 33.

06.03 2015

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