JEUNESSE

Une master class numérique à la Foire de Bologne

Master class “Dust or Magic” le 29 mars. - Photo BolognaRagazzi

Une master class numérique à la Foire de Bologne

A la veille de la manifestation, les acteurs du numérique se sont retrouvés le 29 mars pour partager leurs expériences.

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Par Claude Combet
Créé le 30.03.2015 à 18h52

En avant-première de la 52e Foire du livre de jeunesse de Bologne, qui se déroule du 30 mars au 2 avril, a été organisée une master class numérique, selon la formule inaugurée l’année dernière. Intitulée Dust or Magic et animée par Warren Buckleitner, de la Children’s Technology Review, elle a réuni des éditeurs, développeurs,  éditeurs d’applications. 
 
En ouverture, Warren Buckleitner a dévoilé les BolognaRagazzi numériques. My Very Hungry Caterpillar, d’après Eric Carl (StoryToys, Irlande) a gagné le BolognaRagazzi numérique 2015. Quatre mentions ont été accordées à David Wiesnet’s Spot (Houghton Mifflin Harcourt, Etats-Unis) et Good Night Dada (Elastico, Italie) pour la fiction ; Forme in gioco (Minibombo, Italie) et Toca nature (Toca Boca, Suède) pour la non-fiction. 

Etude de cas

C’est donc naturellement que l’application autour de la chenille d’Eric Carl, qui a gagné le BolognaRagazzi numérique, a fait l’objet d’une étude de cas. Avec beaucoup de franchise, Emmet O’Neil, de StoryToys, a déclaré que sa société pouvait développer une app en sept semaines. Il a montré le storybord de l’application, les objets en 3D et la façon de filmer, plongeant les participants au cœur de la création numérique. 

Dust or Magic s’est fait l'écho des préoccupations du moment. Le prix des applications, le marketing, la conception d’un icon pour être repéré dans l’Apple Store (qui doit séduire les enfants sans faire peur aux parents) ont été au cœur des discussions. “Nous avons essayé les applications gratuites, mais on ne s’en sort pas. Notre prix est de 3,99 euros pour toutes”, a noté Valérie Touze, d’Edoki (pure player, qui a sorti notamment Astropolo). “Nous avons augmenté nos prix de 3 à 5 dollars et... nous avons fait 50 % de bénéfices”, a souligné Pierre Abel, qui publie une application pour apprendre à écrire sous le nom de L’Escapadou, ajoutant, schéma à l’appui, que “chaque hausse des ventes correspond à une promotion, de celle d’Apple pour Noël à notre prospection dans les écoles”. “J’ai toujours voulu publier des applications. Mais le numérique ne représente que 5 % du marché du livre de jeunesse et il y a encore du chemin à faire”, a raconté Kate Wilson.

“Speed dating” numérique

Conçu comme un lieu d’échanges, le moment le plus amusant a été le speed dating numérique : chaque éditeur ou développeur qui le souhaitait a eu 60 secondes pour présenter son application. Ce fut l’occasion pour Kate Wilson, fondatrice de Nosy Crow, de se livrer à une démonstration de marketing : elle a proposé une vidéo illustrant les mouvements d’un enfant en train de regarder son application Astéroïdes (à paraître en juillet), sans montrer l’application... 
 
Preuve que le numérique s’intéresse de près à l'édition pour la jeunesse, Shazia Makhdumi, chef des jeux et applications éducatives chez Google, a expliqué les fonctionnalités de la plateforme. Tandis qu’Apple avait convié les participants et  éditeurs à une réunion très privée après la master class. La Foire leur propose d’autres conférences et un pôle numérique dans le hall 26.

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