Du 30 avril et au 13 mai, tous les panneaux Decaux de Villeurbanne vont se couvrir d’une vaste campagne de communication sur les médiathèques de la ville. Il y a quatre ans, la campagne précédente, axée sur la gratuité pour les moins de 26 ans et les revenus modestes, avait suscité une forte augmentation de leur activité. Mais depuis 2014, les bibliothèques municipales ont commencé à voir leur fréquentation s’émousser. D’où l’idée de cette nouvelle campagne qui joue, comme la précédente, sur un ton décalé. Un film et cinq personnages ont été mis à contribution : Andy Warhol affirme que "les médiathèques, c’est pop" et met en avant les services de l’artothèque, Janis Joplin, que "les médiathèques, c’est rock" pour parler de la musique, Cocteau, que "les médiathèques, c’est surréaliste" pour la diversité des collections, Robespierre, que "les médiathèques, c’est révolutionnaire" pour rappeler l’attachement des bibliothécaires au libre accès aux savoirs, Humphrey Bogart et Ingrid Bergman, dans Casablanca, que "les médiathèques, c’est romantique" pour souligner que le réseau dispose de 25 000 titres de films en DVD ou en vidéo à la demande. Monsieur Spock, quant à lui, trouve que "les médiathèques, c’est geek", l’occasion de mettre en lumière les équipements multimédias. "La campagne vise à casser l’image stéréotypée de la bibliothèque, explique Pierre Chagny, directeur des médiathèques municipales de Villeurbanne. Elle a fait débat en interne, car elle touche à la manière dont on voit notre métier." En tout cas, l’équipe a été très impliquée dans l’élaboration de la campagne. Les agents ont rédigé les biographies des personnages et la présentation des différents services des bibliothèques qui apparaissent sur les cartes postales, lesquelles déclinent les affiches. Ils ont également rédigé des cartels intitulés "Le saviez-vous ?" disséminés dans les bibliothèques, et qui racontent des anecdotes sur les personnages de la campagne ainsi que sur les bibliothèques. Le réseau villeurbannais est au-dessus des moyennes nationales des villes de 125 000 à 175 000 habitants pour le taux d’inscrits et le nombre de prêts annuels, mais reste au-dessous pour ce qui est du nombre de livres, du budget d’acquisitions et de la part des adultes inscrits.
Véronique Heurtematte
