Le projet booktracking prend forme. Sous la houlette du Syndicat national de l’édition (SNE), une série d’ateliers est organisée tout au long de l’été en vue de donner corps à cet outil interprofessionnel de suivi des ventes de livres. L’objectif est notamment d’améliorer la transparence des relations auteurs/éditeurs.
Si la mise en place de ce nouveau service sera à terme assurée à travers une société à mission créée par le SNE et comptant également comme actionnaires le réseau interprofessionnel Dilicom et l’organisation patronale du Cercle de la librairie (propriétaire d’Electre, à qui appartient Livres Hebdo), toute la filière est associée aux discussions. La Fédération des éditions indépendantes, le Syndicat de la librairie française, Amazon, Fnac Darty, la Société des gens de lettres ou encore le Conseil permanent des écrivains ont notamment pris part aux échanges.
Les ateliers de travail menés depuis le début de l’été portent sur les points suivants : collecte des données ; règles d’agrégation ; architecture technique ; identification et authentification des bénéficiaires du service ; spécification des interfaces utilisateurs et des flux de données qui leur seraient livrés ; modèle d’affaire et conditions économiques d’exploitation du futur outil.
L'élément central de l'architecture technique
Ils doivent permettre de dessiner les contours et le fonctionnement du booktracking. L’élément central sera le coût total de l’architecture technique pour laquelle le SNE et ses partenaires espèrent aboutir à un chiffrage d’ici la fin de l’été. Celui-ci dépendra notamment des modalités d’authentification et d’identification des utilisateurs en fonction de leur profil (auteurs et ayants droit d’une part ; éditeurs, diffuseurs, distributeurs et libraires d’autre part), ou encore des conditions de collecte des données non agrégées par Dilicom.
La prise en compte de toutes les catégories de points de collecte des données (librairie, GMS, GSC, Internet, GSS non culturelles et enfin les ventes directes par les éditeurs) conditionne également le choix et la mise en place d’un format technique de collecte n’excluant aucun des réseaux de vente.
Sur le plan organisationnel, la création de la société à mission devrait intervenir entre le dernier trimestre 2023 et le 1er trimestre 2024 ; elle s’accompagnera du développement d’un site prototype pour assurer la préparation des équipes commerciale et opérationnelle. La mise en exploitation du prototype devrait ensuite intervenir au plus tard dans le courant du 3e trimestre 2024.
