3 MAI - ROMAN POLICIER Danemark

Les lecteurs français n'ont pas traîné à adopter Jussi Adler Olsen. Le Danois s'est d'office imposé comme le nouvel auteur phare du polar nordique. Dès Miséricorde, paru à l'automne dernier et déjà vendu à 45 000 exemplaires. On y découvrait son héros, Carl Mork, inspecteur dans la police criminelle de Copenhague. Un enquêteur hors pair placé à la tête du Département V et chargé de rouvrir de vieux dossiers non élucidés avec l'aide d'un Syrien énigmatique.

Profanation, le deuxième volet de leurs aventures, est meilleur encore. Dès l'entame, impossible de décrocher. Un homme a vraiment peur pour la première fois de sa vie. Il cherche à échapper à ses poursuivants armés, des chasseurs qu'il sent se rapprocher... Après avoir élucidé brillamment l'affaire Lynggaard, Mork va avoir fort à faire. Durant l'été 1987, deux adolescents ont été battus à mort. Neuf ans après le double assassinat, un homme est venu se dénoncer, a été jugé et emprisonné. Bjarne Thogersen avait 18 ans à l'époque du drame. Il était inscrit dans une école privée accueillant des fils de la haute société danoise. Lui qui avait pour père un charpentier était le seul à y être entré grâce à une bourse.

Ses petits camarades d'alors se nommaient Ulrik Dybbol-Jensen, Torsten Florin, Krisitian Wolf, Kirsten-Marie Larsen et Ditlev Pram. Tous aimaient le défi, les drogues, la violence, tous étaient fascinés par Orange mécanique. Aujourd'hui, la plupart ont mieux que bien réussi. Comme Ditlev Pram qui voyage en classe affaires, roule en Lamborghini et dirige plusieurs cliniques esthétiques. Kirsten-Marie Larsen, Kimmie, elle, est devenue SDF. Elle vit dans la rue depuis onze ans et cherche à échapper grâce à force rasades de whisky aux souvenirs et aux voix qui la hantent...

Jussi Adler Olsen tient parfaitement les rênes d'une intrigue au cordeau. Son fan-club français risque encore d'accueillir de nouveaux membres avec ce Profanation qui fait froid dans le dos !

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