N otre activité a chuté de moitié, comme nous l’avions anticipé », déclare Thierry Damagnez, gérant de Cufay, un des premiers libraires adjudicataires de manuels scolaires. Après deux années exceptionnelles d’achat de la part des collèges, les commandes ont plongé, mais pas dans la proportion du financement public, passé de 110 millions à 16,2 millions d’euros. « Une partie des collèges avaient conservé des réserves », estime Loïc Heydorff, gérant de EMLS, un autre adjudicataire important, dans le sud de la France.

Cette année, il n’a toutefois eu besoin que de 5 saisonniers en renfort, contre 30 l’an dernier. « L’export vers les établissements français à l’étranger a bien marché », note Frédéric Fritsch, cofondateur de la LDE à Strasbourg, qui a maintenu 70 % de son activité, jugeant que c’était plutôt une bonne surprise. Et en raison de la réforme à venir, les commandes en provenance des lycées sont quasi nulles, sauf pour les « consommables », des cahiers annuels utilisés dans les séries professionnelles. Le primaire devrait fléchir après une petite reprise depuis deux ans, estime Célia Rosentraub. En 2017, le chiffre d’affaires des ventes de manuels (primaire et secondaire) s’était déjà replié de 24 millions d’euros, à 279 millions d’euros (- 8,6 %). La baisse sera plus sévère cette année.

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