« Pendant 20 ans, pas une exposition, pas un livre d’art, pas un événement du milieu de l’art et du livre auquel elle n’ait apporté sa patte inimitable, témoignent les proches de Brigitte Benderitter. Ses amitiés avec les conservateurs, les éditeurs, les auteurs, les journalistes caractérisent son exceptionnelle capacité à créer du lien entre ses interlocuteurs, confondant volontairement vie professionnelle et vie privée. Combien de livres, de catalogues ou d’expositions sont nés de la rencontre qu’elle avait provoquée entre deux de ses amis ou de ses relations professionnelles ? »

Attachée de presse depuis 1991 chez Gallimard en charge des livres d’art et de la Pléiade, Brigitte Benderitter s’est éteinte, le 13 février au soir, des suites d’un cancer. Ses obsèques auront lieu mardi 20 février, à 10 heures 30, à Saint Thomas d'Aquin.

Née le 28 février 1952, diplômée de géographie urbaine à Lyon, Brigitte Benderitter arrive à Paris en 1974 pour participer à l’ouverture de la Fnac de la rue de Rennes, aux côtés de Simone Mussard. Elle y restera 5 ans avant de s’associer à une nouvelle ouverture, celle de la librairie du Moniteur, place de l’Odéon.

Elle entre véritablement dans l’édition en 1980, pour créer le service de presse des éditions du Moniteur puis de l’Usine nouvelle en 1981.

En 1983, Henri Flammarion l’invite à prendre en main le service de presse des livres d’art pour le groupe Flammarion : dans l’équipe de Muriel Beyer, elle se consacre également aux livres d’Arthaud et de la Maison Rustique. Elle travaille successivement avec Adam Biro et Jean-François Barrielle.

Après un passage de deux années aux éditions Maeght (1989/1990), c’est en 1991 qu’Antoine Gallimard lui fait traverser la rue du Bac et lui confie la communication de la Pléiade et du nouveau département des livres d’art créé par Jean-Loup Champion.

En parallèle, elle a toujours été l’une des chevilles ouvrières du groupe des éditeurs d’art au SNE, assurant son succès au Mai du Livre d’Art.