Etude

L’activité des éditeurs a reculé de 1,5 % en 2013, et leur rentabilité a fléchi de 0,3 %, selon l’étude annuelle de KPMG, sous la direction de Joëlle Tubiana, associée et responsable de l’équipe dédiée au secteur édition. Le cabinet d’audit et d’expertise comptable a scruté les bilans de 193 maisons afin d’en calculer les indicateurs financiers, pour la 9e année consécutive. Parmi les groupes, seuls La Martinière et Editis sont absents de cette synthèse, faute de publication de leurs comptes.

La vente de prestations de services a partiellement permis de compenser la baisse de la vente de livres : le chiffre d’affaires global des entreprises étudiées n’a baissé que de 0,4 %. L’activité des groupes résiste mieux (+ 0,3 %) que celle des indépendants (- 3,6 %). La rentabilité a baissé dans tous les secteurs, sauf la BD, où 2013 était notamment marquée par le retour d’Astérix avec de nouveaux auteurs. Les entreprises moyennes affichent la meilleure rentabilité, entre 8,6 et 9,7 %. Celle des plus grandes plafonne à 4,6 % : leur diffusion-distribution fait baisser leurs ratios. C’est aussi ce qui explique la rentabilité apparemment moindre de la littérature dans l’étude de KPMG, les principaux groupes de ce secteur étant aussi diffuseurs-distributeurs.

Les groupes sont aussi plus soucieux de la maîtrise de leurs stocks que les indépendants, ce qui a un impact sur leur performance. Les stocks dépendent aussi du profil des maisons, et de la nature de leurs fonds, nuance Joëlle Tubiana. Le ratio des avances auteurs, équivalent à 9 jours de production contre 13 deux ans auparavant, montre aussi un contrôle accru des éditeurs sur ce poste, même s’il est variable suivant les secteurs.

Enfin, la répartition de la valeur ajoutée est très contrastée en fonction des secteurs, mais la part restant à l’éditeur tend à se réduire dans la plupart d’entre eux, note l’étude.

Hervé Hugueny

23.01 2015

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