1993

Jay McInerney fut pendant longtemps le modèle de l'écrivain élégant et désinvolte, mi-Fitzgerald, mi-Truman Capote, cultivant une incurable mélancolie tout en épinglant les travers des riches et des célèbres. Devenu lui-même riche et célèbre, il n'a rien perdu de ses bonnes manières (contrairement à son frère ennemi, Bret Easton Ellis). Dès la parution de Trente ans et des poussières, des milliers de trentenaires, et un nombre appréciable de leurs aînés, se reconnurent dans ces jeunes gens désenchantés, sorte de génération perdue hésitant entre le désir de changer le monde et celui de l'acheter. Le succès fut considérable, "Jay" était lancé. Depuis, nous avons rassemblé tous ses livres à l'Olivier - je pense en particulier au merveilleux Bright Lights, Big City, dont j'avais jadis acquis les droits sur épreuves pour une bouchée de pain, sans savoir qu'il serait un jour n° 1 du box-office, ni qu'il empruntait son titre à un blues du grand Robert Johnson. Les ventes de son dernier roman, La belle vie - qui constitue la suite de Trente ans et des poussières -, ont dépassé celles du tome 1. Jay Mc Inerney travaille actuellement sur un troisième volume...

12.02 2016

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