Par cinq voix contre quatre à Elie Wiesel, l'auteur d'origine guinéenne Thierno Monénembo a reçu le prix Renaudot du meilleur roman. Le roi de Kahel, publié au Seuil en avril dernier dans la collection cadre rouge, est la biographie romancée d'Aimé Victor Olivier, vicomte de Sanderval, qui fonda, au début des années 1880, le projet de conquérir à titre privé le Fouta Djalon, actuelle Guinée.

Né en 1947 en Guinée, il fuit la dictature en 1969 et arrive en France quatre ans plus tard. Il publie son premier roman, Les crapauds-brousse (Le Seuil), en 1979.

Côté essais, c'est le très populaire éthologue et neuropsychiatre Boris Cyrulnik qui est récompensé. Autobiographie d'un épouvantail est paru chez Odile Jacob en septembre dernier.

Dans les deux cas, les discussions ont été intenses. Monénembo a gagné au onzième tour, par cinq voix contre quatre à Wiesel et une à Rolin. Cyrulnik a obtenu la double voix du président du jury pour l'emporter par six voix contre cinq à Delbourg.

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Tierno Monénembo : Le roi de Kahel (Seuil)
Boris Cyrulnik : Autobiographie d'un épouvantail (O. Jacob)