ÉPINAL

Plus de 3 000 visiteurs ont arpenté, pendant trois jours, les allées du festival les Imaginales.- Photo SEPTIME MEUNIER/LH

La météo assez ensoleillée n'a pas pénalisé la fréquentation de cette 10e édition des Imaginales, au contraire. Un peu plus de 3 000 visiteurs se sont pressés du 26 au 29 mai, sur les bords de la Moselle, dans ce festival dédié aux différents mondes imaginaires de la littérature (SF, fantasy, roman historique, bit-lit...). Dans la "Bulle du livre", où se déroulaient les séances de dédicaces, une file impressionnante attendait Robin Hobb, star incontestée de la fantasy depuis la parution du cycle de L'assassin royal (Pygmalion) et marraine de la manifestation. L'Américaine, comme tous ses confrères d'autres nationalités, était, au grand plaisir des fans, extrêmement disponible. A l'image de l'Australienne Trudi Canavan, qui faisait le déplacement pour la première fois. Si sa Trilogie du magicien noir (Bragelonne) l'a d'ores et déjà placée parmi les plus grands, elle n'a pas manqué de donner de précieux conseils aux écrivains en herbe.

A côté de ces poids lourds, des maisons d'édition modestes mais au travail ciselé, comme ActuSF ou Griffe d'encre, ont pu présenter leur catalogue à un public venu nombreux dans le chef-lieu des Vosges. En plus d'une quarantaine de cafés littéraires, se sont tenus des débats portant sur des sujets aussi divers que l'état de la SF française, l'usage des blogs d'auteur, le community management ou l'héritage d'Harry Potter. Parmi les intervenants, des figures françaises de la littérature de genre tels Pierre Pevel, Fabrice Colin, Sire Cédric, Pierre Bordage et Ayerdhal. Ce dernier a annoncé son intention de former un collectif d'auteurs s'autopubliant en numérique. L'auteur de L'histrion et de Transparences souhaite que 50 % du prix de l'ouvrage revienne à son auteur au sein de cette nouvelle structure, contre 8 à 12 % actuellement pour un livre classique. Les ebooks de cette future maison d'édition seraient disponibles sans DRM et à des prix représentant environ 50 % du prix d'un poche d'occasion. "Les éditeurs papier sont en train aujourd'hui d'essayer de garder leurs privilèges en essayant de nous faire croire que le numérique ça coûte très cher, alors que dans ce format le diffuseur ne sert plus à rien", a assuré Ayerdhal, qui entend exploiter ces droits numériques en profitant d'une faille dans les contrats conclus avant l'avènement de ce support.

Enfin, les principaux lauréats du palmarès de ces Imaginales 2011 sont Charlotte Bousquet, qui a reçu le prix du Roman francophone pour Cytheriae (Mnémos), et Ken Scholes, prix du Roman étranger traduit pour Lamentation (Bragelonne).

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