Sondage

Après une année 2017 difficile qui se solde, selon le baromètre Livres Hebdo/I+C, par un recul de 1,1 % du marché du livre, les libraires s’affirment plutôt sereins pour leur activité en 2018. Selon un sondage réalisé en janvier par Livres Hebdo/I+C auprès de 300 professionnels, ces derniers sont quatre fois plus nombreux à anticiper une reprise plutôt qu’une nouvelle contraction. Si 50 % tablent sur une stabilité, 40 % prévoient un développement fort ou modéré, et seulement 10 % une baisse.

Lors d’un sondage identique réalisé en janvier 2010, ils n’étaient que 22 % à miser sur une reprise pour l’année en cours, tandis que 10 % envisageaient une baisse, et 68 % une stabilité. A cette époque, les grandes surfaces culturelles (GSC) se démarquaient par leur optimisme, alors qu’aujourd’hui elles le partagent largement avec les librairies de premier niveau. Réunies sous le terme "autres circuits", les librairies de deuxième niveau ainsi que des grands magasins et des clubs se montrent également plus confiants qu’il y a huit ans, mais de manière prudente. Ils sont aujourd’hui 26 % à prévoir une reprise contre 6 % en 2010. Quant aux hypermarchés, s’ils sont certes deux fois plus nombreux à envisager une progression (35 %) qu’un recul (17 %), la proportion de pessimistes a fortement augmenté puisqu’ils n’étaient en 2010 que 5 % à prévoir un repli.

Globalement favorables pour 2018, les prévisions d’activité reposent surtout sur le retour attendu des clients. 32 % des professionnels tablent sur une hausse de la fréquentation de leur point de vente et la proportion atteint même 52 % dans les GSC et 37 % dans les librairies de premier niveau. Seules 9 % des personnes interrogées prévoient une baisse de fréquentation, les "autres circuits" se montrant les plus pessimistes avec une pointe à 16 %.

Attraction du lieu

Pour la plupart des professionnels, ces prévisions reposent sur l’évolution de la capacité d’attraction de leur lieu de vente, plus encore que sur celle de l’attractivité de l’offre éditoriale. D’ailleurs nombre d’entre eux envisagent de conserver le même niveau d’assortiment. Seuls 17 % évoquent un élargissement, contre 18 % une réduction et 65 % une stabilité, les GSC se distinguant avec 29 % qui pronostiquent un élargissement, et 14 % une réduction.

En revanche, les libraires misent sur leur capacité d’attraction et certains affichent des intentions d’investissement élevées. En particulier les libraires de premier niveau qui, à 43 %, envisagent d’investir, suivis par les GSC (22 %), les autres circuits (25 %) et, loin derrière, les hypers (5 %). Pour beaucoup, il s’agit très majoritairement de mener à bien des réaménagements et restructurations (59 %) ainsi que des rénovations et embellissement (57 %). En troisième position arrivent les investissements pour développer la vente en ligne (41 %). Puis les animations (32 %), les services à la clientèle (25 %), les embauches (25 %), la formation (24 %) et l’augmentation de surface (15 %). Parmi ceux qui envisagent un agrandissement, l’objectif prioritaire est de permettre un redéploiement des rayons, et de manière plus marginale, d’en constituer de nouveaux ou de créer un lieu d’animation. Quant aux services à la clientèle, il s’agit de développer l’information (35 %), les commandes à l’unité (26 %), une carte de fidélité (21 %) et un service de réservation-commande anticipée (20 %).

26.02 2018

Les dernières
actualités