Cinéma

L'histoire cachée de Victoria et Abdul au cinéma

“Confident royal” de Stephen frears avec Judi Dench et Ali Fazai dans les rôles de la reine Victoria et Abdoul Karim, greffier Indien - Photo Stephen frears

L'histoire cachée de Victoria et Abdul au cinéma

Confident royal de Stephen frears sort sur les écrans français le 4 octobre face des films aussi divers que Blade Runner 2049, Dans la forêt enchantée de Oukybouky, Capitaine Superslip et Happy End.

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Par Vincy Thomas
Créé le 03.10.2017 à 19h07

Mercredi 4 octobre, les spectateurs de cinéma pourront découvrir un secret de la royauté britannique dénié depuis plus d'un siècle. Confident Royal est l'histoire, légèrement romancée, d'une improbable amitié entre la reine Victoria, vers la fin de son règne, et Abdoul Karim, greffier Indien, de confession musulmane. Il devient le confident et son professeur d'Ourdou de l'Impératrice des Indes, qui n'a jamais pu aller visiter sa colonie.

Une adaptation du livre de Shraban Basu

Stephen Frears met en scène Judi Dench et Ali Fazai dans cette comédie à la fois historique, biographique, politique et dramatique. Le scénario est adapté du livre de Shraban Basu, Confident Royal: la reine et le serviteur, traduit par Marion Roman, que Presses de la cité a publié le 21 septembre.
 
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A l'origine, l'auteure faisait des recherches sur le curry et découvrit qu'il s'agissait de l'un des plats favoris de la reine Victoria. En approfondissant ses recherches, elle fut surprise de voir dans la résidence royale de l'île de Wight, à Osborne, le tableau et le bronze d'un homme indien mais aussi la présence d'un Darbar (salle d'audience). Et dans son boudoir, à côté du portrait de John Brown, le domestique anglais avec qui elle avait eu une liaison, il y avait le portrait du même Indien.

Intriguée, Shraban Basu a voulu savoir qui était cet homme et pourquoi il avait tant d'importance pour la reine. Le "Munshi" (Professeur) n'était mentionné dans aucun registre alors qu'il avait résidé dans un cottage construit pour lui à Balmoral. Toutes les archives le concernant avaient été détruites par Edouard VII. Toutes? Non: le fils de Victoria n'avait pas osé toucher au journal que la reine écrivait en Ourdou et où était consignée cette amitié mal vue à la cour. Le miracle est survenu quand un descendant d'Abdoul Karim lui a confié le journal écrit par son arrière grand oncle à la fin du XIXe siècle et oublié depuis. A partir de ces deux journaux intimes, elle a pu reconstituer le fil de leur histoire.

D'autres livres sur la reine Victoria sont récemment parus: La reine Victoria de Jacques de Langlade (Perrin, réédité en juin 2017), La reine Victoria: 1819-1901 de Lytton Strachey (Payot, réédité 2015) et La dernière reine: Victoria de Philippe Alexandre (Robert Laffont, réédité en 2013). On notera aussi le livre sur son fils Edouard VII, 9782226393890 de Stephen Clarke (Albin Michel) qui paraît aujourd'hui.
 


 

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