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C’est une "nouvelle expérience esthétique", explique Emilie Colombani, éditrice chez Rivages. L’éditeur publie, le 1er novembre, K-Love, le premier roman yaoi signé par une Française, Sky Muglach. Très apprécié par les lycéennes occidentales, ce genre est principalement décliné dans les mangas sud-coréens. Au cœur de l’histoire, des garçons homosexuels en porte-à-faux avec la société. Dans K-love (K pour Corée et Love pour les amours et ses tracas), l’auteure de 21 ans publiée chez Rivages a repris les codes narratifs des mangas yaoi et les a adaptés au roman. On y retrouve un ouvrage sombre, très rythmé par des chapitres courts où des adolescents dressent une vision sévère de la société. Les drogues dures et les idées noires marquent cette première fiction transgressive où les jeunes découvrent aussi la sexualité. "98 % du lectorat de mangas yaoi sont des filles qui préfèrent lire des histoires d’amour entre garçons. Cela veut bien dire quelque chose sur notre jeunesse, souvent désespérée et captivée par cette violence, ce désarroi", souligne Emilie Colombani. Elle justifie ainsi la sortie de ce premier roman "dans l’air du temps écrit par une Française qui a absorbé les codes asiatiques". I. C.

13.10 2017

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